Exercice de logique

Voici un texte de Pascal tiré des Pensées :

« Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste. »
Objectif : L’exercice qui suit est destiné à vous faire comprendre qu’un texte philosophique n’est pas une succession hasardeuse d’idées sans rapport entre elles. Gardez-vous de croire que l’objet de la pensée échapperait à son auteur et qu’il y aurait des incohérences voire des contradictions au sein du texte étudié : faites le pari du sens ! L’incohérence et la contradiction n’apparaissent qu’à celui qui n’a pas compris le texte et disparaissent après analyse. Les textes philosophiques répondent toujours à une stratégie précise de la part de leur auteur. Ils sont rigoureusement structurés comme l’est le texte de Pascal...
Pour vous rendre compte de cela, vous allez devoir montrer que le raisonnement que développe Pascal dans le texte qui précède est un « syllogisme »…

Approfondissement / rappel : un syllogisme est un type de raisonnement particulier, très utilisé dans le domaine des sciences et des techniques, dont la structure est la suivante :
« Première proposition : A = Majeure ou Universelle (proposition s’appliquant à tout élément d’un ensemble)
Deuxième proposition : B = Mineure ou Incidente (proposition particulière tirée de l’observation ou de l’expérience s’appliquant à un élément d’un ensemble)
Troisième proposition : C = Conclusion. »
Exemple :
« A = Tout homme est mortel
B = [Or] Socrate est un homme
C = [Donc] Socrate est mortel. »
Soit en termes généraux :
« A = Tout X est Y (soit : l’ensemble X appartient à l’ensemble