écriture de la dictature par la diapora africaine
INTRODUCTION
I- L’EXIL, UNE ARME CONTRE LA DICTATURE
1- Les motifs de l’exil
2- L’exil ou la liberté d’expression
II- UNE LUTTE SUBVERSIVE A TRAVERS L’ECRITURE
1- Des œuvres engagées
2- L’esthétique littéraire
III- ENJEU
1- Au plan sociopolitique
2- Au plan littéraire
CONCLUSION
INTRODUCTION
Dès le début de la période postcoloniale, l’Afrique est traversée par une tempête de crise sociopolitique et économique. Cette situation qui remet en cause l’intérêt de l’indépendance pour les Etats africains est orchestrée malheureusement par les nouveaux dirigeants. En effet, ceux-ci, dont l’ultime dessein est la conservation du pouvoir, vont instaurer des systèmes politiques dictatoriaux et annihiler systématiquement toutes les résistances. Malgré cette ambiance peut commode aux libertés individuelles, de nombreux écrivains africains vont fustiger ces nouveaux acteurs politiques. C’est dans cette perspective que le Guinéen Tierno Monénembo (de son vrai nom, Thierno Saïdou Diallo) et le Camerounais Alexandre Biyidi, dit Mongo Beti, vont dans leurs écrits mener une lutte politique subversive pour éveiller les consciences. Il paraît, dès lors, opportun de s’interroger sur l’écriture de la dictature chez ces deux auteurs. Pour répondre à cette préoccupation, nous verrons d’abord comment l’exil est exploité par Monémembo et Beti comme une arme de lutte contre la dictature. Ensuite nous étudierons la lutte subversive menée à travers l’écriture. Enfin nous cernerons les enjeux de leurs œuvres.
I- L’EXIL, UNE ARME CONTRE LA DICTATURE
1- Les motifs de l’exil Les puissances coloniales ont savamment exploitées l’Afrique. La décolonisation puis les indépendances ont fait poindre une lueur d’espoir et de liberté aux yeux des fils et filles africains. Malheureusement, leurs aspirations à l’épanouissement de la démocratie se dissiperont très vite lorsque leurs propres frères prendront le