Électorat sarkozy
1re vague – 29 mars - 21 avril 2007
Nicolas Sarkozy : «Rupture tranquille » ou syncrétisme tourmenté ?
Sylvie STRUDEL avec la collaboration de Viviane LE HAY
Les données du PEF 2006-2007 ont été produites par le CEVIPOF avec le soutien du Ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire. Le PEF 2006-2007 se déroule en cinq vagues de mars – avril à juin 2007. Les données seront déposées au Centre de données socio-politiques de Sciences Po.
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Nicolas Sarkozy : «rupture tranquille » ou syncrétisme tourmenté ?
Sylvie STRUDEL avec la collaboration de Viviane LE HAY
L’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP (Union pour un Mouvement populaire) en novembre 2004 aura marqué, dans l’histoire des droites françaises, une scansion majeure dans l’asymétrie croissante entre les forces en présence mais aussi dans l’effacement du gaullisme et dans la rupture avec le chiraquisme 1. Une étape nouvelle, dans ce sens, a-t-elle été franchie depuis le 22 avril 2007 et la qualification de Nicolas Sarkozy pour le second tour de la huitième élection à la Présidence de la République ? D’autant que cette qualification s’accompagne d’une distanciation conséquente et d’une disqualification significative du candidat de l’extrêmedroite, Jean-Marie Le Pen, dont Nicolas Sarkozy s’était promis de ravir 2 les électeurs « un à un ». Avec 31,18% des suffrages exprimés, non seulement Nicolas Sarkozy se positionne devant la candidate du Parti socialiste Ségolène Royal (25,87%), qu’il distance de près de 1.950.000 voix, mais il devance aussi les anciens scores de Jacques Chirac plafonnant à 21% des suffrages exprimés depuis 1981. Seuls Charles de Gaulle (44,65% en 1965) et Georges Pompidou (44,47 en 1969) avaient, aux origines de la Vme, réalisé de meilleurs résultats. L’objet de cette note vise donc à explorer les permanences et les nouveautés à l’œuvre au sein de l’électorat d’un candidat affichant sa volonté de « rupture