éloge de la folie
Zoe a ce qui semble être une exubérance irrationnelle et un enthousiasme personnel. L’herbe ne pousse pas entre ses pieds. Elle bouge trop vite pour que les passants puissent saisir quelque chose d’elle. Maniérée ? Je ne suis pas certain, mais il est sûr qu’elle descend d’une longue lignée de bonnets de nuit.
L’énergie de Zoe se concentre jusqu’au bout de son pinceau. Bien qu’elle n’ait pas toujours été peintre professionnelle, elle l’est maintenant. Sa folie manifeste est l’autre face d’une passion sérieuse. Depuis aussi loin que je la connais elle a été capable de terrasser ses peurs et ses revers. Elle est à la fois une travailleuse et une rêveuse. Elle saute à la gorge du taureau qu’elle dresse elle-même devant elle. Quand elle rate, elle éclate de rire.
A un certain degré, il y a une Zoe dans chacun d’entre nous. Un sourire discret, qui voit le ridicule. C’est peut-être un mouchard pour le cerveau droit – cerveau gauche, yin – yang. L’humour voit l’incongruité et fait des connexions non appropriées. L’humour nécessite de l’imagination, un saut de l’ordinaire dans l’extraordinaire. C’est ça, l’art. C’est le taureau de Picasso fait de pièces de bicyclette. C’est la sculpture de Marcel Duchamp, « Fontaine », faite d’une cuvette de WC. Ce sont les pétales d’iris de Georgia O’Keefe, la lumière magique de Turner, les nénuphars étincelants de Monet, les ciels rouges de Gauguin, la moustache de Dali. C’est la transformation de la réalité ordinaire en une personnalité individualiste. Ceux qui font des vidéos comme