Éléments de versification
L’accent de la langue.
La langue française connaît un accent de groupe (l’accent est mobile).
En français, l’accent se place sur la dernière syllabe du groupe de mots, si cette syllabe est muette, alors l’accent se place sur l’avant dernière syllabe.
Dans la langue, les groupe de mots correspondants aux quatre groupes syntaxiques sont :
- Le groupe nominal : Un Éléphant
Le groupe verbal : Un Éléphant s’est perdue
Le groupe prépositionnel : Un Éléphant s’est perdu dans le magasin
Le groupe adjectif : Heureux d'être présent
L’accent de vers.
«Je m’en allais les poings dans les poches et crevées» Rimbaud
On considère le vers comme un groupe de mots. On place donc l’accent tonique sur la dernière syllabe du vers (sauf si la dernière syllabe est muette et dans ce cas on place l’accent tonique sur l’avant dernière syllabe du vers).
Remarque : Pour les vers longs (alexandrins, décasyllabes), on notera un second accent tonique en milieu de vers ( exemple : «Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon coeur» Racine)
Accent fixes : Un vers long comprend deux accents fixes. On trouve habituellement aussi deux accents mobiles. L’alexandrin classique connait quelques accents, c’est un tétramètre (un vert avec successivement accent mobile - accent fixe - accent mobile - accent fixe), c’est à dire quatre mesures. Pour définir le rythme d’un vers, on doit placer les accents principaux et secondaires.
Le travail de dislocation et de deconstruction de l’alexandrin commence avec le romantisme.
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées,
Mon paletot aussi devenait idéal, J’allais sous le ciel, Muse, et jetais ton féal !
Oh la la ! Que d’amours splendides j’ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou,
Petit Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course,
Des rimes. Mon auberge était a la grande Ourse,
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.
Rimbaud
17/09/13
On parle de rejet lorsque le vers