Dans cette période des temps modernes que nous vivons à l’aube du troisième millénaire, j’ai eu envie ce soir de vous parler un peu de philosophie antique, et même grecque. Pourquoi ce désir ?

Tout simplement parce que il y a quelques jours une charmante amie, me disait avec un sourire qui en disait long : « Quel épicurien tu fais ! ». Vous demandez sans doute ce que j’étais en train de lui faire ou de faire…je vous rassure je n’étais simplement occupé qu’à lui préparer un délicieux risotto aux cèpes, et de manière un peu théâtrale peut être, je m’en délectais à l’avance.

A partir de cette phrase, je me suis posé la question de savoir en quoi lécher la cuillère en bois qui remue le risotto était épicurien ????

J’ai donc repris quelques livres et documents que j’avais enfouis au fond de ma mémoire et de mes armoires, et je vous livre ce soir le fond de ma réflexion. Que l’on me comprenne bien, ce petit travail, tout petit, n’a pas d’autre but que de vous donner à réfléchir sur un concept très maçonnique celui de l’initiation et de l’égregor. Car comme nous allons le voir ensemble être épicurien, est une chose, étudier la pensée et la philosophie d’Épicure en est une autre totalement différente.

Nous sommes en Grèce antique en 341 avant JC, quelque part à Athènes nait un jeune garçon dont le père et professeur de grammaire et la mère magicienne. Son père est probablement parti comme colon à Samos (île des Cyclades) pour s’y établir et continuer son travail de professeur. Tout naturellement son fils est élevé dans un milieu, aisé, cultivé, tout imprégné de sagesse et de stabilité. N’oublions pas que le père d’Épicure est un citoyen, donc un dirigeant de la cité d’Athènes. Société et civilisation que nous ne pouvons pas imaginer facilement de nos jours le système de cette démocratie étant en fait une dém–ocratie. On peut considérer qu’une ou qu’un dème était l’équivalent d’une commune moderne ou d’un arrondissement d’une grande ville et que dans cette unité