Ésthar
Depuis, la classe politique peine à mettre en place un cadre législatif, concernant le port du voile intégral, idoine aux valeurs républicaines et laïques de la France. En février 2010, Jean-François Copé dépose une proposition de loi interdisant le port du voile intégral dans tout l'espace public. Le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale supplante la mission parlementaire d'information sur le port du voile intégral, présidée par André Gérin, et rapportée par Eric Raoult.
Ce 21 avril, Nicolas Sarkozy tranche en faveur d'un projet de loi d'interdiction générale sur le territoire national. Assumant de passer outre l'avis du Conseil d'Etat qui, le 30 mars dernier, avait estimé qu'une interdiction générale ne pourrait trouver "aucun fondement juridique incontestable" et préconisé de limiter l'interdiction aux seuls lieux publics. Le projet de loi sera présenté le 19 mai prochain en conseil des ministres.
La crainte d'une éventuelle colère du monde musulman hante certains. Cette question s'était déjà posée lors de l'interdiction du port du voile à l'école. Pourtant, aucunes représailles à constater. Alors que la Belgique a déjà voté l'interdiction de la burqa dans tout espace public et qu'une femme italienne vient d'être condamnée à payer une amende de 500 Euros pour avoir porté le voile intégral, comment la France compte-t-elle légiférer sur cette problématique qui mêle droits de la femme, laïcité, liberté de culte ?
Un débat passionnant sera mené ce soir par Arnaud Ardoin en compagnie de ses invités, politiques et experts, attachés à cette problématique.
Pas de loi interdisant la burqa. Avec des arguments désormais rodés, Mohammed Moussaoui, le président, a rappelé mercredi que ce voile intégral « n'était