état de culture contre état de nature
Au XVIIIème siècle, le courant des Lumières apparaît. Durant ce siècle, les philosophes tentent de combattre l'ignorance par la diffusion du savoir comme avec L'Encyclopédie, ouvrage qui rassemble toutes les connaissances disponibles de l'époque.
Rousseau appartenant à ce courant, écrit en 1755 un essai philosophique répondant à la question « Qu’elle est l’origine de l’inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? » posée par l’académie des Sciences de Genève. Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes montre la condamnation de Rousseau pour toutes sortes de cultures. Il persiste dans son mythe du « bon sauvage » soutenu par l'extrait étudié.
Tout au long du commentaire, nous nous demanderons comment le philosophe défend l’état de nature.
La structure de l'extrait étant d'une grande clarté, nous suivrons l'ordre de ce dernier en montrant dans un premier tem ps l'éloge d'un bonheur simple puis le blâme d'un bonheur fragile face au progrès.
Rousseau commence dans cet extrait par faire un éloge d'un bonheur simple. On note d'abord la volonté de l'auteur de faire un éloge de la nature primitive liée à une simplicité des biens et des désirs. En effet, on remarque que le bonheur s'installe dans une continuité liée à sa simplicité. Cette continuité est renforcée par l'anaphore « tant que » qui est une conjonction de subordination à valeur temporelle soulignant un état qui se perpétue. Il montre également que les biens possédés ne s'inscrivent pas dans une recherche perpétuelle d'améliorations, ils restent identiques dans la continuité, grossiers, le plus près de la nature. Ce phénomène est souligné par « rustiques », « peaux », « épines », « arêtes », « plumes », « pierres » et « grossiers » (ligne 1,2 et 4) qui sont des termes appartenant au champ lexical de la rusticité. Cette dernière est mise en évidence par l'allitération en « c » et en « p ». Il démontre que