Étienne jodelle
Jodelle appartient à la bourgeoisie parisienne, mais il est attiré par la noblesse. Il se présente en effet comme « Sieur du Lymodin ». Il séjourne à Lyon (v. 1550), puis il s'établit à Paris où il se lie avec Jean Antoine de Baïf, Nicolas Denisot et Remy Belleau. Il appartient au cercle du mécène Jean Brinon. Au début de l'année 1553, il fait représenter la première tragédie humaniste, Cléopâtre captive, et la première comédie humaniste, L'Eugène, devant le roi, à Paris (hôtel de Reims), puis au collège de Boncourt. Pour fêter la première représentation, Jodelle et ses amis de la Pléiade, à Arcueil, procèdent à la « pompe du bouc », comme on le faisait dans l'Antiquité. Il est désormais protégé par le cardinal de Lorraine et par Marguerite de France. Il écrit une seconde tragédie, Didon se sacrifiant que Jacques Grévin imite lorsqu'il rédige son César (1561).
En 1558, il est chargé par la municipalité de Paris d'organiser un spectacle en l'honneur du roi Henri II qui vient de conquérir Calais. Cette fête est un échec. C'est vers ce temps qu'il aurait été condamné à mort. Il s'éloigne de la Cour, puis il finit par y revenir. Il écrit contre les protestants (Contre les ministres de la nouvelle opinion). Jodelle se serait réjoui du massacre de la Saint-Barthélemy.[réf. nécessaire] Il a peut-être fait partie du cercle littéraire de la maréchale de Retz. Il meurt dans la misère. Le poète protestant Agrippa d'Aubigné le célèbre dans des Vers funèbres.
C'est Charles de La Mothe qui, après la mort du poète, a fait imprimer ses Œuvres et meslanges poëtiques (Paris, N. Chesneau et M. Patisson,