Étude de cas
Nord-Pas de Calais
33 région en bref La
1 Une identité forte, en demande de renouvellement
de d e ca s
• Petite région « sans nom », composée de terres assez basses, humides et souvent teintées de grisaille, le NordPas-de-Calais n’en dispose pas moins d’une identité forte faite d’un passé riche, d’histoire et de travail, récemment douloureux. C’est oublier que la vie des gens du Nord est égayée par une culture populaire vivante, festive et colorée. « Mal jugée de l’extérieur, aimée de l’intérieur » (A. Frémont), la région s’emploie à corriger le stéréotype de « l’enfer du Nord » et à y promouvoir un mieux-vivre. • L’enjeu est de taille : devenir attractive car les migrations interrégionales sont défavorables, notamment pour les travailleurs qualifiés, et susciter une fréquentation touristique en exploitant mieux sa situation et son potentiel patrimonial et culturel.
2 L’ancrage national et européen
• L’ouverture des frontières et le développement des réseaux de transports ont placé le Nord en situation de carrefour du Nord-Ouest européen, bien relié au Bassin parisien. Si la région sait valoriser cette position et ne pas se limiter à une fonction de transit, c’est un atout pour le développement, notamment pour les trois grands ports régionaux qui ont l’opportunité d’un arrière-pays étendu et desservi par un dense réseau autoroutier et ferroviaire. • Les activités logistiques, terrestres et maritimes, beaucoup moins aériennes, sont porteuses d’emplois et la région tente d’améliorer l’intermodalité des réseaux. La voie d’eau est cependant peu performante et la réalisation du canal Seine-Nord-Europe devrait en améliorer l’usage.
3 Une région urbaine, dominée par Lille
• Cette région est d’abord un vaste espace urbain en cours de tertiarisation, concentrant 95 % des habitants et animé de flux internes croissants. À sa tête Lille, 4e aire urbaine française et 1re métropole transfrontalière franco-belge, connaît une métamorphose. Rapprochée