Étude du tragique classique dans "les justes" d'a. camus
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Pour commencer, étudions comment, dans cet extrait de la pièce de théâtre « Les Justes » d’Albert Camus, s’exprime le registre tragique. Tout d’abord, nous relèverons la présence du champ lexical de la mort : « tuer », « terribles dangers », « assassiner », « pendu », « tirer à bout portant », « broyés par nos bombes », « tués », « suicidée », « des centaines de nos frères sont morts », « nous lancerons des bombes », « des milliers d’enfants mourront », « sa mort », « mourir de faim », « sacrifice », « que pèserait la mort de deux enfants ? », « J’ai accepté de tuer », « fera de moi un assassin alors que j’essaie d’être un justicier », « si la justice est faite, même par des assassins ». Ce champ lexical est une des principales caractéristiques de la tragédie classique, bien qu’il ne suffise pas, à lui seul, à identifier cet extrait comme faisant partie de ce registre.Considérons maintenant le personnage de Stepan en tant que le personnage principal de cet extrait. En effet, ce personnage se trouve dans la démesure en ce qu’il n’éprouve aucun remords. Il estime que la cause qu’il poursuit vaut tous les sacrifices, et que tous les moyens sont bons pour parvenir à son but : Il prétend être prêt, pour cela, à tuer des enfants (« Que pèserait la mort de deux enfants ? ») pour en protéger un plus grand nombre. Il semble également se considérer au dessus de la moyenne, en tant qu’il serait le seul à avoir éprouvé des souffrances telles que celles des autres lui semblent un moindre mal (« … Elle s’est suicidée, et j’ai vécu, de quoi aurais-je honte, maintenant ? »), il est dans l’aveuglement, le déni du sens moral, et ne recule devant rien (« Rien n’est défendu de ce qui peu servir notre cause »). Mais paradoxalement, il se considère comme n’étant rien à côté de la cause de « l’Organisation » («toi et moi ne sommes rien ») , ce qui rend ce personnage difficile à cerner. À ses désirs qui sont de voir la révolution russe menée à bout quel qu’en soit le prix à