Étude germinal
Ce mois, premier du printemps, époque de naissance, de renaissance, des bourgeons et autres jeunes feuilles, peut inviter à penser que ce livre retrace l'histoire des prémices de la révolution (c'est d'ailleurs pourquoi Zola a pris le nom d'un mois révolutionnaire, Germinal, et pas Février ou Mars) comme le mois de Germinal retrace les prémices de l'apparition de la nature.
Dans l'épilogue de Germinal, Zola fait fusionner les mineurs avec les végétaux qui sortent de terre et bourgeonnent. La germination des plantes devient alors la métaphore de la révolte ouvrière.
L'excipit et l'incipit du roman d'Emile Zola Germinal constituent une épanadiplose : le même personnage marche seul sur la même route. Dans la première page il arrive accablé dans la nuit froide au pays minier : « Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte, l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. »1 et dans la dernière il quitte Montsou mais sous le soleil et dans l'espérance « Pénétré de cet espoir, Étienne ralentit sa marche, les yeux perdus à droite et à gauche, dans cette gaieté de la nouvelle saison.