Étude ur la littérature orale négro-africaine : conte et griot .
Malgré les comptoirs établis ici et là sur les rivages du continent africain, jusqu’à l’aube du XIXème siècle, peu d’explorateurs parviennent à pénétrer à l’intérieur du continent. La connaissance du monde noir reste, de ce fait, peu connue et donc peu développée. Ce n’est qu’à partir de 1830, après la publication du Journal d’un voyage à Tombouctou et à Djenné , de René Caillié qu’une littérature de voyage et de découverte relance l’intérêt pour le continent africain jadis ignoré et méprisé.
Toutefois l’image de l’Afrique qui se dégage de la littérature coloniale est à la fois floue et ambiguë. Pour certains, l’Afrique est un pays maudit. Pour d’autres, et c’est le cas dans Fécondité de Zola, le continent africain est représenté comme un paradis terrestre.
Cependant, muselé et privé de son privilège, l’africain continue à être le grand absent de la scène littéraire.
Au lendemain de la première guerre mondiale à laquelle ont courageusement participé des bataillons entiers, les esprits vont alors changer : le sauvage d’hier est devenu un grand enfant jovial qui veut assumer ses responsabilités.
En 1921 parut Batouala , sous titré, Véritable roman nègre, de René Maran, qui a été couronné par les jurés du Prix Goncourt et qui fut l’objet d’un scandale.
Dans son œuvre, le guyanais n’a pas hésité à critiquer ouvertement les abus de l’exploitation coloniale en Oubangui-Chari, où il était lui même collaborateur de la colonie française.
Cette dénonciation sera suivie quelques années plus tard par celle d’André Gide qui,