Étudiant
La liberté d’association.
Pour les Français, la liberté d’association est d’abord une pratique quotidienne, un droit. On le constate au nombre des associations, qui augmente rapidement. Il se constituait quelques centaines d’associations par an avant 1914, plusieurs milliers entre les deux guerres. Le seuil des 10 000 créations annuelles a été franchi en 1963, celui des 50 000 en 1987. Le rythme actuel est de 70 000. Le nombre d’associations est évalué à un million et 21 million de Français au moins sont membres d’une association. Les trois principaux domaines de la vie associative sont la culture (21% des associations) le social (16%) et le sport (13%). Les associations participent à la vie économique : elles emploient plus d’un million de personnes et leur budget est de près de 47 milliards d’euros. Le droit d’association est un droit vivant.
De plus en plus la liberté d’association s’exerce au-delà des frontières. Dans le cadre de l’Union européenne, un statut d’association européenne est en projet. Surtout 20 000 organisations non gouvernementales, créées par l’initiative privée sous forme d’associations, développent une action internationale de caractère humanitaire. Certaines ont des ramifications et une reconnaissance très étendues, notamment la Croix-Rouge, créée en 1863 par le Suisse Henry Dunant, et Amnesty international, fondée à Londres en 1961. Médecins sans frontières a reçu en 1999 le prix Nobel de la paix.
La puissance publique soutient le développement des associations. Dans les domaines de la protection de l’urbanisme et de l’environnement (lois des 10 juillet et 31 décembre 1976), de la défense des consommateurs (loi du 27 décembre 1983) ou de la lutte contre le racisme et la xénophobie (loi du 13 juillet 1990) des associations agréées ou remplissant certaines conditions ont reçu des moyens d’intervention particuliers, notamment par l’exercice de l’action civile. Le bénévolat et les dons aux associations