Étudiat
DUSSART Ophélie, LAGRANGE Marine 1ère S1 Introduction
La presqu’île du Cotentin se situe à la frontière de deux grandes unités géologiques de la France : le Massif Armoricain à l’ouest et au nord, le Bassin Parisien à l’est. L’histoire géologique du Cotentin se déroule sur une durée de près de 2 milliards d’années. Les témoins les plus anciens sont représentés par les roches métamorphiques de la Hague, puis par des alternances de roches volcaniques, de grès et de schistes plus ou moins ardoisiers qui appartiennent au Briovérien. Ces terrains précambriens seront plissés en injectés de venues granitiques lors de la surrection de la chaîne Cadomienne vers 540 millions d’années. Sur cette chaîne érodée se sont déposés, en milieu continental puis marin, plusieurs milliers de mètres de séries sédimentaires schisteuses, carbonatées et surtout gréseuses. Intercalées entre les formations précambriennes et cambriennes, des roches volcaniques témoignent des derniers soubresauts de la chaîne cadomienne. Toutes les séries paléozoïques seront déformées lors de l’érection d’une nouvelle chaîne de montagnes : la chaîne varisque. Elle sera responsable de la création de grandes structures plissées. La surrection de cette chaîne s’accompagne d’une activité magmatique, représentée par un cortège filonien de roches acides et basiques et par l’injection des granites de Flamanville et Barfleur. Après une longue période d’évolution continentale, la mer envahit le secteur oriental au jurassique inférieur et y abandonne des sédiments carbonatés puis argilo-calcaires. Vers la fin du jurassique, la mer se retire à nouveau et la région demeure émergée jusqu’au crétacée supérieur. La fin du mésozoïque verra encore une ultime transgression de la mer, avec des calcaires biodétritiques. Il est important de remarquer que le Cotentin est la seule région de France où sont conservées les traces de trois chaînes de montagnes anciennes