Étuidiant
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NOTA : LES LETTRES "H, B, M" QUI SUIVENT LES NUM�ROS DE PAGES INDIQUENT LE HAUT, LE MILIEU OU LE BAS DE LA PAGE.
Passage qui se situe � l'ouverture de la pi�ce, et qui consiste paradoxalement en une sortie, ou un d�sir de fuite, dans le monde aventureux ou dans la mort. Au del� de la dimension strictement informative que doit avoir une sc�ne d'exposition, on s'int�ressera dans ce passage � ce qui nous para�t constituer les enjeux essentiels dePh�dre�: le statut accord� � la parole, la qualit� de la pr�sence � soi-m�me, la position par rapport � la loi.
Les personnages dans Ph�dre, et Hippolyte au premier chef, sont essentiellement d�pendants, soumis � la famille et � la pression de la�g�n�alogie, c'est ce que nous �tudierons dans un premier temps. Cette pression d�termine les personnes, et avec elles la qualit� de la parole,�sous le signe du d�tour et de l'att�nuation.�Enfin, le v�ritable enjeu de cette parole n'est autre que�l'acc�s difficile, voire impossible � la vie et au bonheur.
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I) La pression de la g�n�alogie
Les personnages en pr�sence � l'ouverture de la pi�ce n'existent pas, � proprement parler,� pour eux-m�mes�: ils ne sont et ne se pensent les uns les autres qu'� travers leur parent�, fratrie ou ascendance.
1)����� Hippolyte ou la parent� mortelle
Hippolyte n'a pas de statut autonome�: ce qui d�termine son action (le d�part) et sa position amoureuse impossible (Aricie), c'est son�p�re, qui constitue le v�ritable objet de l'�change avec Th�ram�ne.
Il est le fils de Th�s�e et d'Antiope, s?ur�d'Hippolyt� reine des Amazones. Cette parent� le place dans une situation impossible. Il est le descendant d'une femme dont il a h�rit� une surf�minit� qui ne saurait lui garantir le statut d'homme (le c?ur si fier, si d�daigneux v. 67�; l'implacable ennemi des amoureuses lois v. 59), et d'un p�re qui lui ferme symboliquement les portes de la