Les visites en classe et autres traumatismes contre-productifs

La visite d’un formateur en classe est l’un des moyens les plus prisés pour apprécier la capacité d’un futur enseignant à devenir titulaire. Ce modèle de formation s’inscrit dans des usages que l’institution utilise pour contrôler et évaluer les enseignants titulaires. Elle provient de la volonté institionnelle de contrôler l’activité de l’enseignant « in situ ». Appelée parfois inspection, vocable qui dénote la volonté de contrôle d’un côté, et la nécessité d’être conforme d’un autre, cette visite est souvent vécue comme stressante par les enseignants stagiaires. On note d’ailleurs à cet égard une « préparation » à la fois matérielle et qui anticipe les attentes implicites du visiteur (ce formateur aime bien le travail en groupe, tel autre adore les sciences).
D’une manière générale, on observe dans les équipes une perception globale de ce moment comme étant un « passage obligé », plutôt infantilisant. Il fut parfois renforcé par des attitudes d’Inspecteurs peu respectueuses des personnes et une absence d’un référentiel d’observation, d’un cadre explicité de ces visites ou d’une quelconque grille de compétences observées.
Descriptif des procédures
C’est donc naturellement, plus que de manière explicitement professionnelle, que cet outil est utilisé dans le cadre de la formation initiale, à la fois par les Inspecteurs, dans une perspective de validation, par les formateurs dans une perspective mixte d’évaluation conseil, et par les maîtres associés à la formation dans une perspective formative.
Son objectif est d’observer les gestes professionnels de la personne formé, de manière à ce qu’elle soit vue mettant en œuvre les compétences de l’enseignant aujourd’hui référencées.(voir plus bas)
S’il n’existe pas de grille d’observation type, on peut noter qu’il a été mis en place une procédure de rapport de visite dans la perspective du dossier de validation du jury rectoral qui délivre le DDPE.