Être citoyen dans l'antiquité : athènes (ve s av j-c) et rome (ier – iie s. ap j-c)
A Athènes comme à Rome, être citoyen, c'est bénéficier d'un statut privilégié et envié.
Toutefois, les textes n'évoquent pas directement ce point. Le citoyen bénéficie d'un ensemble de droits dont celui de participer à la vie politique, de contracter un mariage légitime ou d'être exempté des impôts directs. A Athènes, la propriété des terres lui est réservée, alors qu'à Rome il se distingue par le port de la toge, des tria nomina, des privilèges judiciaires...
Par conséquent, l'accès à la citoyenneté est réservé à des catégories bien définies de personnes. Il s'agit à Athènes comme à Rome d'hommes majeurs, de statut libre, issus d'une famille de citoyens et enregistré dans l'une des différentes tribus de la cité (10 à
Athènes, 35 à Rome).
Comme le montre bien le document 1, la « généreuse et magnifique » citoyenneté romaine se distingue sous l'empire par son caractère ouvert. Il est en effet possible de l'acquérir, soit par le service militaire (20 ans de service dans les troupes auxiliaires), soit par affranchissement si on est l'esclave d'un citoyen romain (mais les droits de l'affranchi sont limités), soit par faveur impériale. En effet, les empereurs accordent la citoyenneté romaine aux élites locales des territoires conquis, souvent pour les récompenser de leur fidélité (« aucun de ceux qui méritent