Être conscient est-ce être maitre de soi ?
On retrouve différentes formes de conscience qu’il ne faut pas confondre, la conscience morale et la conscience psychologique. La conscience psychologique est le fait que le sujet possède une certaine connaissance psychique de ses actes physiques (sensations, perceptions, imaginations, pensées,…).Être conscient « psychologiquement » lorsque nous agissons, éprouvons quelque chose, ou réfléchissons, serait ainsi posséder simultanément une connaissance de ces actes, sensations, réflexions. Cette connaissance peut avoir tous les degrés de clarté, depuis le sentiment le plus vague jusqu’au savoir le plus évident. La distinction commune et stricte entre conscience du monde et conscience de soi est ainsi peu pertinente car la conscience de nous-même est toujours consciente de notre rapport au monde. La conscience de soi, naît de la conscience de notre existence parmi le monde, la conscience d’autrui et de l’environnement est donc indispensable à la conscience de soi.
La conscience n’est pas seulement l’état intellectuel grâce auquel je suis présent à moi-même. Elle désigne aussi un état moral. C’est ainsi que Rousseau dit de la conscience qu’elle est un « instinct divin », c’est à dire un moyen immédiat et infaillible de distinguer le « bien » du « mal », le « bon » du « mauvais ». La conscience serait une sorte de voix intérieure omnisciente, raisonnée et sage qui nous guide sur le chemin de la raison et de la sagesse.
Il y a d’ailleurs un lien entre ces deux formes de conscience : c’est parce que nous sommes intellectuellement conscients de ce que nous faisons que nous pouvons être tenus pour moralement responsables. La conscience implique la responsabilité,