« Un garçon, on l'élève toujours, même si on est pauvre ; une fille, on l'expose, même si on est riche. ». Dur constat que celui de Jean de Stobée (doxographe et compilateur byzantin du Veme siècle après J.C) afin de caractériser le statut de l'homme et de la femme dans la Grèce antique! A l'époque mieux valait naitre homme que femme. Les premiers apprenaient les choses de la guerre et in fine défendait la Cité, centre politique, culturel et social autour duquel se structurait l'individu, alors que les secondes n'étant pas formées à l'art guerrier étaient cantonnées à des rôles domestiques et exclues de la vie intellectuelle et sociale de la Cité pour assurer tâches domestiques et d'épouses aimantes. Les siècles passant, la conditions des femmes n'a guère évoluée. Le XVIIeme siècle, époque de renouveau intellectuel avec ses Lumières a vu de nombreux débats passionnés afin de déterminer si les femmes étaient inférieures par nature ou par éducations aux hommes. Selon Rousseau (avec son célèbre « Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes »[1]) l'inégalité est illégitime du point de vue de la raison mais la nature (douceur, émotivité, faiblesses plus marquées etc) vient rappeler combien celles-ci doivent être dévolue à des tâches maternantes A l'inverse, Nicolas de Condorcet (1743-1794) vient remettre en cause ce principe dans l'un des articles de l'Encyclopédie (« Femmes (droits naturels) ») « On ne voit pas trop pourquoi un des sexes se trouverait en quelque sorte la cause finale de l'existence de l'autre.. […] Ce n'est pas la nature, c'est l'existence sociale qui cause cette différence... ». Point de vue intéressant auquel nous ne manqueront pas de nous référer ultérieurement. Il faudra attendre le XXème siècle pour voir apparaître un mouvement féministe structuré et clairement revendicatif. Après avoir occupées des postes traditionnellement réservés aux hommes pendant la Seconde Guerre Mondiale, les femmes vont peu à peu réclamer