À cette dame créole est un sonnet formé d’alexandrins et de rimes féminines. Les deux quatrains sont constitués de rimes croisées (ABAB) et les deux tercets en rimes monosyllabiques (CCD). Ce poème se retrouve dans la section spleen et idéal. Comme l’indique le titre, ce poème s’adresse principalement à une femme en particulier.
Dans la première strophe, Baudelaire fait la description d’un pays bien différent de la France. Il évoque la beauté d’un paysage exotique autour de mots et de termes mélioratifs tels que «le soleil caresse», «d’arbres tout empourprés», «de palmiers« et «un pays parfumé». Ici, le poète cherche à permettre aux lecteurs de se transporter dans un lieu qu’il apprécie. Tout au long de cette strophe, il fait référence à une ile française, La Réunion, qui considère comme un paradis sur terre. Il met en contexte la provenance et les origines de cette dame créole dont il s’est épié. On peut déduire que Baudelaire se remémore un souvenir ou une histoire vécue puisqu’il emploie le passé simple.
Dans la deuxième strophe, Baudelaire fait l’éloge de cette dame créole aux charmes ignorés qu’il a jadis rencontré. Il utilise le champ lexical du mot «corps» pour désigner ces atouts : «teint», «ses yeux», «le cou» et «son sourire» suggérant également un visage gracieux. Pour amplifier sa description, il utilise des adjectifs mélioratifs comme «pâle», «chaud», «grande» et «svelte». Cette femme exotique représente la noblesse et l’élégance aux yeux de Baudelaire.
Dans cette première moitié de poème, Baudelaire compare la beauté d’un paysage exotique à la beauté d’une dame créole.
Dans la troisième strophe, Baudelaire fait l’éloge de son pays natal dont La France. Il envisage l’idée que cette dame créole puisse un jour venir s’installer en France. La France est représente à d’une périphrase : « au vrai pays de gloire» et elle est caractérisée par les termes suivants «bords de la seine» et «la verte Loire». La France est signe de fierté chez Baudelaire. Il