À une passante
Tout d’abord, Baudelaire et Nelligan parlent de l’apparence physique et de la personnalité de leur passante d’une façon bien différente. / Pour sa part, Baudelaire, évoque la beauté et le côté extraverti de la passante. En effet, il y va d’emblée en dressant un portrait enchanteur au sujet de la femme qui possède une beauté à en couper le souffle. Par l’utilisation de la métonymie, <<Avec sa jambe de statue>> (vers 5), le narrateur vient prouver à quel point il idéalise cette femme à la beauté unique. Le fait qu’elle possède une si grande beauté vient expliquer pourquoi Baudelaire a posé un regard admirateur sur celle-ci. Cet aspect de la dame est renforcé par son envie d’être admirée et d’attirer l’attention. La femme étant <<agile et noble>> cherche à avoir tous les regards sur elle et désire susciter l’envie partout où elle se trouve. Le raffinement présent dans ces propos du poète est un thème régulièrement utilisé par les auteurs symbolistes. Allant dans le même sens, Baudelaire présente sa passante comme possédant une hautaine élégance. Faisant l’utilisation d’expressions tels que <<d’une main fastueuse>> et <<soulevant, balançant le feston et l’ourlet>>, (vers 3-4) il vient donner aux lecteurs l’impression d’être enivré par la haute finesse que dégage la femme. En allant dans le même sens, Baudelaire démontre que la femme suscite l’ébranlement chez les personnes qui croisent son chemin. Grâce à l’aspect musical de l’assonance en k (<< moi, je buvais crispé comme un extravagant >> (vers 6)) l’auteur démontre l’agitation intérieure présent en lui. En parlant de son ébranlement à la vue de la femme, Baudelaire vient donner du sens à la beauté de la dame. Effectivement, en affirmant que la femme lui donne de l’émotion il avoue qu’il l’a remarqué et qu’il la trouve de son goût. /En définitive, Baudelaire réussi à démontrer à quel point la passante possède une beauté frappante