De la dignité de l'homme

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Résumé

Dans l’ouverture de son discours, Pic de la Mirandole invoque des textes à la fois sacrés et païens, mais qui vont tous dans le même sens : l’homme est merveilleux. Une petite précision s’impose ici : l’entremêlement du païen et du sacré qui, nous allons le voir, chez Pic de la Mirandole est perpétuel, était assez inhabituel au XVe siècle – on le faisait de plus de plus, mais cela restait controversé. Pic de la Mirandole, à partir de là, réfléchit sur ce qui rend l’homme supérieur au reste de la création. L’argument habituel est : l’homme est presque un ange, un demi-dieu, il a le corps qui fait de lui un animal mais il a surtout l’esprit qui lui permet de maîtriser la nature, d’entrer en communication avec Dieu. Pic de la Mirandole désapprouve cette façon de voir, qui ne rend pas justice à l’homme mais l’assimile à des figures autres qui ne rendent pas compte de sa singularité. Pic de la Mirandole se propose de formuler un meilleur argumentaire et ce sera, en fait, l’objet de tout son discours.

À la fin de la Création, Dieu souhaite créer une créature qui puisse admirer la grandeur de sa création

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