Le chant du monde

par

Maudru

C’est le grand bouvier, le maître du pays Rebeillard. Il est le représentant de la lignée des bouviers qui règnent sur les troupeaux de taureaux qui paissent sur le plateau et dans la montagne. Sa parole n’est pas discutée : « Moi Maudru je suis le maître et, fils et fille, taureaux et valets c’est tout pareil sous mon obéissance. » La cité de Villevieille et ses habitants dépendent de lui : « Dans cette ville ici, Maudru donne du travail aux tanneurs, aux cordiers, aux marchands de fer ». L’image que le lecteur, Antonio et Matelot se forment du personnage se nourrit de la réputation qui est la sienne, et c’est avec une grande surprise qu’Antonio – et le lecteur – découvrent un tout autre individu, un infirme que la vie a détruit : « Sa tête était plantée directement dans ses grandes épaules. Son menton touchait sa poitrine. Il ne pouvait regarder autour de lui qu’en se bougeant tout entier. » En outre, il a une « jambe traînante ».

Maudru a aimé, autrefois. Il a épousé une femme, et la mort de celle-ci lui a ôté le goût de vivre et l’a laissé plein de doutes sur lui-même : « J’ai été

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