Ce jeune homme prénommé Bernard est un « étranger » : il n’est pas du village. Il est cependant accepté car c’est « Monsieur l’instituteur », un des trois plus importants personnages du village (avec le maire et le curé). C’est un garçon aux « cheveux très noirs, aux vagues brillantes, la nuque blanche et les avant-bras dorés par le soleil. » Il fait son possible pour s’intégrer à la société du village, malgré les préjugés et autres réticences des habitants. Il offre un vin d’honneur pour son anniversaire et participe aux corvées communes, comme le nettoyage du bassin de rétention d’eau qui alimente la fontaine du village. Instruit, géologue amateur, il aime à parcourir les collines à la recherche d’échantillons. C’est là qu’il rencontre Manon et que se noue leur idylle. Quand il comprend que la catastrophe qui touche le village est le fait de celle-ci, il la convainc de pardonner et de rendre l’eau, c’est-à-dire la vie, aux Bastides dont les habitants lui ont fait tant de mal. Il l’épouse Manon et a un enfant d’elle. Il est l’artisan et le bénéficiaire de la fin heureuse du roman.
L'eau des collines
par Marcel Pagnol