Les deux correspondants sont bien différents. D’une part, Madame Hanska est une aristocrate polonaise, riche, sophistiquée, qui semble faire preuve d’une froideur de raisonnement même lorsqu’elle s’engage dans une aventure potentiellement dangereuse. Ainsi, lorsqu’elle décide de commencer véritablement à écrire à Balzac, elle lui fait parvenir ces mots :
« Je voudrais bien avoir une réponse de vous, mais il faut prendre tant de précautions, tant de détours que je n’ose encore me fixer à rien. Je ne voudrais pas cependant, rester dans l’incertitude sur mes lettres et j’aviserai à vous indiquer par ma première un moyen certain de correspondre librement en comptant toutefois sur votre parole d’honneur de ne pas chercher à connaître la personne qui prendra vos lettres. Je serai perdue si on savait que je vous écrit et que je reçois de vos lettres. »
Cet extrait montre tout le soin qu’elle met à se protéger d’une indiscrétion de son admirateur et comment elle lui garantit d’avoir le choix des moyens adéquats pour conserver son anonymat.
Balzac quant à lui est vite captivé par les missive