456b Gorgias

toutes nos actions. Mais qu'est-ce que l'idéal? La rhétorique procure-t-elle le bien suprême qui est a la source de la liberté et du pouvoir ? Premièrement, vous allez prendre connaissance de la thèse de Gorgias et deuxièmement celle de Socrate face a cette question. Tout d'abord, nous avons Gorgias, maitre rhéteur, qui affirme que l'objet de la rhétorique est le discours en tant que tel. Ce discours est un art destine pour convaincre et persuader une masse et il porte sur ce qui est juste ou injuste

brutalement Thrasymaque, qui reproche à Socrate sa manière de conduire l'entretient : interroger est plus facile qu'exposer ses propres idées. Selon Thrasymaque, la justice consiste à rechercher l'avantage du plus fort (thèse de Calliclès dans le Gorgias) : le juste est l'avantage du gouvernement constitué. Néanmoins, Socrate objecte en soutenant la thèse inverse, soit que les gouvernants ont en vue l'avantage des gouvernés : le médecin ne recherche t-il pas l'avantage du malade ? Le capitaine, celui

vraisemblable une opinion par rapport à une autre. Il ne s’agit pas de démontrer qu’une chose est vraie en elle-même mais seulement qu’elle parait vraie. Platon aborde ce thème de la rhétorique dans le Gorgias, dialogue qui porte le nom d’un célèbre rhéteur, écrit vers 385 avant J.C. Selon Gorgias la rhétorique est l’art suprême, rien ne lui résiste : « il n’y a rien dont l’orateur ne puisse parler, en public, avec une plus grande force de persuasion que celle de n’importe quel spécialiste. Ah !

chacun y accomplit correctement sa tâche. Les personnages du dialogue sont peu nombreux : Socrate mène la discussion avec une grande rigueur et s’impose maître du jeu. Ménon, son interlocuteur, est un homme riche, établi, admirateur du grand sophiste Gorgias ; il est impatient, peu subtil, et ce n’est pas un bon élève pour la philosophie. Anytos, qui sera accusateur de Socrate lors de son procès, est un éminent personnage politique : il hait les Sophistes et confond Socrate avec eux ; il se méfie de ceux

La compréhension du terme ''justice'' varie d'une personne à l'autre. Son large sens ouvre la porte à la subjectivité et fait naître bien des débats. Dans le livre de Platon, La République, celui-ci relate plusieurs dialogues qu'a eu son maitre, le grand philosophe Socrate, sur ce même sujet. Notamment, une discussion entre celui-ci et Thrasymaque, un sophiste. Ces deux interlocuteurs s'attardent sur la définition de la justice. Thrasymaque affirme que la justice n'est nul autre que l'intérêt du

exclusifs; les consciences sont réciproques. Leur existence est dialogue et leur unité consiste à vivre les unes des autres, dans un échange et un enrichissements mutuels." Madinier, Conscience et signification, page 105. Piste de lecture: Platon, Gorgias, Hatier, Les classiques de la philosophie, page 28 à 30.

rhétorique (désignant au sens propre « l'art de bien parler ») est l'art ou la technique de persuader, généralement au moyen du langage. Elle est née au Ve siècle (av. J.-C.) en Sicile, selon la légende, puis fut introduite à Athènes par le sophiste Gorgias, où elle se développa dans les milieux judiciaires et politiques. Elle vise donc à persuader un auditoire sur les sujets les plus divers. Elle a progressivement laissé place à un art de bien dire plutôt qu’un art de persuader, se restreignant à un

supplément de réfutation ; allusion et éloge indirect, reproches indirects (Théodore, Événos). (« Socrate : En second lieu (…) un habile homme. » 266e-267a, p.285-286) 4) Les vraisemblances, concision, allongement indéfini et longueur approprié (Tisias, Gorgias, Prodicos, Hippias). (« Socrate : (…) Laisserons-nous dormir (…) Phèdre : Et pourquoi pas ? » 267a-b, p.286-287) 5) Figures de style (Pôlos, Lycimnios, Protagoras). (« Socrate : Et Pôlos (…) beaucoup d’autres belles choses. » 267b-c, p.288) 6)

savoir quoi dire et comment le dire. Bien évidemment, ce n’est pas parce que l’on à une bonne rhétorique que l’on va s’en servir pour faire le bien. Justement, Gorgias nous prouve qu’elle peut être utilisé à mauvais escient pour, par exemple, parler de quelque chose à des gens sans savoir véritablement de ce dont on parle. Un exemple tiré du Gorgias tel que lorsque ce dernier dit que la rhétorique peut permettre à quelqu’un qui s’est relativement informé sur le sujet de pouvoir en parler et en relater

certitudes, cad qu’elle relève de la croyance alors que la vérité relève du savoir. Or le propre d’une croyance est de pouvoir être vraie ou fausse alors que le propre du savoir est d’être toujours vraie. Cette distinction est établie par Platon dans Gorgias en 454d. De là naissent les deux grandes déceptions face à l’opinion : * La déception face à son caractère essentiellement contradictoire. La dimension perpétuelle et le conflit sont observés alors que devant un théorème on parvient à une vérité