Agnès Fine Liens Du Sang Et Liens Du Coeur

les quartiers populaires pour les civiliser en clapiers d’achélèmes, ou même de ces huissiers des vieux temps-la-misère qui nous sommaient de disparaître. C’est sans doute pourquoi il reçut le coup de pierre et perdit sur le long de sa joue un petit sang cou lant. Qui donc avait lancé la pierre ? Les réponses à cette question furent tellement prolifiques que la vérité vraie nous échappa toujours. Pourtant, le dimanche soir des années bissextiles, il nous arrive de soupçonner le plus terrible des

sur le front de l’enfant ses lèvres pâles et froides ; puis elle passa ses mains sur son propre visage, elle jeta autour d’elle un regard égaré, frissonna, retomba sur son lit, et mourut ; on lui frotta la poitrine, les mains, les tempes ; mais le sang était glacé pour toujours : on lui parlait d’espoir et de secours ; mais elle en avait été si longtemps privée, qu’il n’en était plus question. « C’est fini, madame Thingummy, dit enfin le chirurgien. – Ah ! pauvre femme, c’est bien vrai, dit la garde

...54 Séquence 5 Parcours de lecteur : Laurent Gaudé, La Mort du roi Tsongor, 2002 ......79 Vers le bac : « Le récit poétique » ........................................................................85 Vers le bac : « Le personnage de roman au cœur de l’Histoire » .........................88 Chapitre 2 Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours .....................................................91 Séquence 6 Mettre en scène la variété du comique ..............

l’opportunité de me lancer dans ce travail de thèse. Je remercie Guy Fontenelle et Jean-Eudes Beuret, directeur de thèse et directeur associé, pour leur encadrement et leur accompagnement tout au long de ce travail. Ce dernier doit beaucoup à Fanny Tartarin, Agnès Sabourin, André Guilsou, Camille Rivière et Solenn Follezou, qui y ont contribué lors de stages de fin d’étude ou de contrats. Travailler avec vous a été humainement très enrichissant et représente sans doute pour moi les meilleurs moments de cette

bois par places, lui fit signe de s’asseoir. – Ces précautions que vous prenez, madame, seraient d’un charmant augure pour un… – Un amant, répliqua-t-elle en interrompant le garde national. – Le mot est faible, dit-il en plaçant sa main droite sur son cœur et roulant des yeux qui font presque toujours rire une femme quand elle leur voit froidement une pareille expression ; amant ! amant ! dites ensorcelé… 6 Chapitre 2 De beau-père à belle-mère – Écoutez, monsieur Crevel, reprit la baronne

Long Island. Elle ressentait un besoin impérieux de nature, d'herbe, d'arbres, après la semaine passée dans le béton de Manhattan. Ce soir-là, il pleuvait. Kristy était préoccupée. Elle conduisait automatiquement ; cette route, elle la connaissait par cœur. La visibilité était mauvaise. Agacée par un bus qui traînait sur la voie de droite, elle avait alors déboîté sans voir le camion qui venait en sens inverse. Le choc avait été terrible. Plongée dans un coma profond, Kristy avait été transportée en

...54 Séquence 5 Parcours de lecteur : Laurent Gaudé, La Mort du roi Tsongor, 2002 ......79 Vers le bac : « Le récit poétique » ........................................................................85 Vers le bac : « Le personnage de roman au cœur de l’Histoire » .........................88 Chapitre 2 Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours .....................................................91 Séquence 6 Mettre en scène la variété du comique ..............

que la fiction a puisé ses plus grandes beautés. L'auteur cède la parole à son héroïne, qui nous raconte les faits de son enfance et de sa jeunesse, surtout les émotions qu'elle en éprouve. C'est l'histoire intime d'une intelligence avide, d'un cœur ardent, d'une âme puissante en un mot, placée dans des conditions étroites et subalternes, exposée aux luttes de la vie, et conquérant enfin sa place à force de constance et de courage. Ce qui nous paraît surtout éminent dans cet ouvrage, plus

3 *78 Auprès de mon arbre (1956) 68 3 *Colombine (Paul Verlaine) (1956) 72 3 82 Le testament (1956)n 74 3 86 Les croquants (1956)n 76 4 90 Je me suis fait tout petit (1956)n 79 4 114 Les philistins (Jean Richepin) (1957)n 80 4 *102 Au bois de mon coeur (1957) 81 4 *104 Grand-père (1957) 84 4 *110 Celui qui a mal tourné (1957) 86 4 112 Le vin (1957)n 88 4 *92 L'amandier (1957) 89 4 *94 Oncle Archibald (1957) 92 4 98 La marche nuptiale (1957)n 94 4 100 Les lilas (1957)n 96 5 118 Le vieux Léon (1958)n

de sang coulèrent des trous sur ses mains. Alors, il se releva d’un bond, il s’en alla, fou, sans chapeau, les mains humides. Jusqu’au soir, il rôda, la tête perdue, voyant toujours la jeune femme, en travers sur ses jambes, avec sa face toute pâle, ses grands yeux bleus ouverts, ses lèvres souffrantes, son étonnement d’être morte, là, si vite. Il était timide ; à trente ans, il n’osait regarder en face les visages de femme, et il avait celui-là, pour la vie, dans sa mémoire et dans son cœur. C’était