Aimé Césaire Présence Africaine

o Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1955, © Présence africaine, 2001. Je vois bien ce que la colonisation a détruit: les admi-rables civilisations indiennes et que ni Deterding, ni Royal Dutch, ni Standard oil ne me consoleront jamais des Aztè-ques ni des Incas. Je vois bien celles - condamnées à terme - dans lesquelles elle a introduit un principe de ruine: Océanie, Nigeria, Nyassaland. Je vois moins bien ce qu'elle a apporté. Sécurité? Culture? Juridisme ? En attendant, je regarde

fin du deuxième quatrain il y a eu une coupure avant « l'éclair ». Maintenant, il la tutoie, à cause du coup de foudre, un événement qui l'a fait renaître. * Le titre : « A une passante »; le poème est dédié, offert. * 1er vers : on est en présence de la situation initiale, le décors; l'homme est perdu au milieu de la foule ( le poème est dans la section « tableaux parisiens » ), il ne dit rien mais la rue hurle, il est immobile, anonyme, isolé, passif. Il y a un chiasme ( placer deux groupes

Attolodé, L’idée de philosophie africaine L’IDÉE DE PHILOSOPHIE AFRICAINE L’idée de philosophie africaine se donne à nous, hormis l’épisode négativiste de l’idéologie de la mentalité primitive, de par les sinuosités de son histoire tumultueuse, comme une tension constante à l’interstice de l’universel et du particulier. Elle s’est, pendant longtemps, exprimée dans une quête de la spécificité, avec l’idée que, prenant appui sur les formes symboliques1 de l’espace négro-africain, il pouvait et devait y

d’une manifestation politique et/ou littéraire ? Comment expliquer ce phénomène qui consiste à expulser les auteurs francophones des mouvements littéraires, sachant que, comme le dit Glissant, ils écrivent en présence d’autres langues, d’autres textes, d’autres genres ? Kateb Yacine, Césaire, Senghor et d’autres ont eux aussi été lecteurs/admirateurs de Dostoïevski, de Faulkner, de Joyce, de Woolf, de Flaubert, de Zola, des Surréalistes, du Nouveau roman. Comment comprendre donc cette attitude consistant

le continent africain était considéré comme un lieu où se côtoient démons, sorciers et animaux sauvages. L’image de l’Afrique Noire n’émerge véritablement au niveau de la conscience collective qu’à partir du XVIIIème siècle, précisément en 1750 date à laquelle de nombreux écrivains, philosophes et voyageurs apportent leurs témoignages sur les charmes de l’exotisme africain et les méfaits de l’esclavage. Malgré les comptoirs établis ici et là sur les rivages du continent africain, jusqu’à l’aube

son village natal de Joal, sur la Petite Côte à quelque 120 km de Dakar, où il devait être enterré, selon son souhait, et après des obsèques nationales, dans le caveau familial qu'il a lui-même fait aménager. Comme les lamantins des mythologies africaines retournent toujours boire à la source. La supériorité du poète sur l'homme, c'est que l'un meurt et l'autre pas. « La poésie vient de perdre un maître, le Sénégal un homme d'État, l'Afrique un visionnaire et la France un ami », a déclaré Jacques

fonction de la littérature engagée est de libérer toute l'humanité par la parole tout en décriant une atmosphère étouffante où l’homme vit dans des conditions inhumaines, dans une misère noire et au milieu d’injustices criardes,les œuvres négro-africaines entendent revendiquer la liberté et la dignité dans : le soleil des independances Hamadou Kourouma. On y exige la restauration de l’éthique, du culte de l’excellence, du bien- être social et moral.Nous notons qu’une telle littérature dans sa grande

«Léopold Sédar Senghor, le premier président du Sénégal et l'un des plus grands poètes africains, s'est éteint en décembre dernier (i. e. 2001) dans sa retraite de Normandie où il avait passé les dernières années de sa vie. Né en 1906 à Joal, un petit village côtier au sud de Dakar, il avait reçu une bourse en 1928 qui lui avait permis de poursuivre ses études à Paris. Premier Africain à entrer à l'Académie française, il contribua mieux que quiconque à jeter des ponts entre la France métropolitaine

dont il était agréable de sentir la présence en lui quelques fois. Les plus belles pages écrites dans cette période seront publiées dans le livre " Laghia de la Mort " que Présence Africaine vient de rééditer.      C'est Aimé Césaire qui, en le remerciant un jour pour les articles qu'il écrivait (toujours dans le " sportif " pour saluer chaque N° de la revue " tropiques ", lui dit : " tu devrais écrire un roman ". (" tropiques " avait été fondé par Aimé Césaire, René Ménil, Etienne Léro, Gilbert

engendré une certaine disproportion, un manque d´homogénéité dans les différentes communautés. Les Africains, comme Abdoulaye Sadji, se sont engagés dans une critique du système colonial et à une défense de l´identité et des cultures noires. Cette position n´exclut cependant pas l´ambition ou mieux le rêve d´une symbiose devant aboutir à une civilisation universelle. Cette ambition des Africains sera analysée dans la dernière partie du texte où il sera question de l´ouverture et de l´enracinement