Albert Samain Mon Enfance Captive

«  Mon enfance captive » Extrait de Le chariot d’or d’Albert Samain 1901 Présentation de l’auteur et de l’œuvre : Né dans les brumes du Nord parmi les usines, Albert Samain mène une enfance difficile. Il arrête ses études à 14 ans quand son père décède afin d’apporter son aide à sa mère. Il écrit pour échapper à son quotidien ennuyant. Il se mêle même au milieu littéraire parisien, il s’inscrit notamment dans le mouvement

vanité qu'il faudra que je perde. 11 octobre. Il fit un poème et le commença ainsi : « Muse, ne me dis rien ! Muse, tais-toi ! » 13 octobre. L'éloquence. Saint André, mis en croix, prêche pendant deux jours à vingt mille personnes. Tous l'écoutent, captivés, mais pas un ne songe à le délivrer. 29 octobre. Lu le premier volume des Entr'actes de Dumas fils. Rien à relire. 10 novembre. Avec une femme, l'amitié ne peut être que le clair de lune de l'amour. 11 novembre. La vie intellectuelle est à la réalité

103 104 106 106 108 109 112 114 115 115 116 116 117 117 118 118 119 119 120 7.11. Gaston Doumergue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.12. Paul Doumer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.13. Albert Lebrun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.14. Vincent Auriol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.15. René Coty . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.16

— Les séances de marionnettes de l’après-midi sont réservées aux petites classes. — Les joueurs d’échecs réfléchissent pendant de longues minutes. — Dans les déserts, les distances sont importantes entre deux points d’eau. — Les neveux de l’oncle Albert lui ont offert des disques de l’époque de sa jeunesse. — Les chambres de ces hôtels ont toutes des balcons avec vue sur la mer. 130 Grammaticalement, le nombre est, comme le genre, une notion exclusive. Un nom est soit singulier, soit pluriel,

called for ‘de piteuses ruines . . . des inconstances de la fortune, larmes et misères extrêmes’. THE RENAISSANCE 63 Neo-classical tragedy The birth of French neo-classical tragedy was signalled by the performance of Jodelle’s Cléopâtre captive at the Collège de Boncourt in 1553. Though undramatic by later standards, it gave notice of what the genre would become: it offered a formal model (it was a verse play in five acts which respected the unities of time and place), took its subject from