Apollinaire Clair De Lune

canotier Œil Nez La bouche Voici l'ovale de ta figure Ton cou exquis Voici enfin l'imparfaite image de ton buste adoré                                         vu comme à travers un nuage Un peu plus bas c'est ton cœur qui bat Guillaume Apollinaire La grande humanité La grande humanité voyage sur le pont des navires Dans les trains en troisième classe Sur les routes à pied La grande humanité La grande humanité va au travail à huit ans Elle se marie à vingt Meurt à quarante La

rhénanes Sur un fifre lointain un air de régiment Le mai le joli mai a paré les ruines De lierre de vigne vierge et de rosiers Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes Guillaume Apollinaire, Alcools Avril Déjà les beaux jours, la poussière, Un ciel d'azur et de lumière, Les murs enflammés, les longs soirs; Et rien de vert : à peine encore Un reflet rougeâtre décore Les grands arbres aux rameaux noirs ! Ce beau temps me

rapprochement poétique. En effet, la métaphore peut être très proche formellement de la comparaison : quand le comparant est présent, on parle alors de métaphore in praesentia  : « Vous êtes un ciel d’automne clair et rose » (Baudelaire, « Causerie » in les Fleurs du mal ) Ou plus coulée« Dans le ruisseau, il y a une chanson qui coule » (Pierre Reverdy, « Surprise d’en haut ») Ou plus fulgurante quand le comparant

couvrent leur souveraine,  Qui, de ses doigts distraits touchant la lyre d'or,  Pense au jeune Consul, et, rêveuse, s'endort. A deux beaux yeux (GAUTIER) Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflète, Votre prunelle, où brille une humide paillette, Au coin de vos doux yeux roule languissamment ; Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ; Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite, Et vos grands cils émus

Guillaume APOLLINAIRE “Alcools” (1913) Ce recueil de poèmes comprend des poèmes anciens, composés de vers réguliers et parus dès 1898, et des poèmes nouveaux composés de vers libres. Par son sous-titre originel, «1898-1912», le recueil s’offrait comme le journal poétique d’une quinzaine d’années de création ; l’histoire d’une œuvre s’y combinait avec celle d’une aventure poétique, le jeune poète cherchant sa voie, se faisant aussi bien le représentant de l’avant-garde. Apollinaire révéla rétrospectivement

Dans l’interminable Ennui de la plaine, La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune, On croirait voir vivre Et mourir la lune. Comme des nuées Flottent gris les chênes Des forêts prochaines Parmi les buées. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre Et mourir la lune. Corneille poussive Et vous, les loups maigres, Par ces bises aigres Quoi donc vous arrive ? Dans l’interminable Ennui de la plaine La neige incertaine Luit

II] La souffrance, symptôme de la perte de l’inspiration III] On ne peut pas réduire l’inspiration à la seule souffrance SUJET 2 : LA POÉSIE, ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ ENTRE FICTION ET RÉALITÉ CORPUS Guillaume Apollinaire, Alcools, « La chanson du mal-aimé », v. 1-25. Gérard de Nerval, Les Chimères, « El Desdichado », 1854. Alfred de Musset, Poésies nouvelles, « Souvenir », 1841. DOCUMENT A La Chanson du Mal-aimé à Paul Léautaud. Et je chantais cette

HYPERLINK http//www.comptoirlitteraire.com www.comptoirlitteraire.com Andr Durand prsente La chanson du mal-aim (1909) pome de Guillaume APOLLINAIRE On trouveici le texte puis son analyse Bonne lecture Paul Lautaud Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour la semblance Du beau Phnix sil meurt un soir Le matin voit sa renaissance. 1 Un soir de demi-brume Londres Un voyou qui ressemblait Mon amour vint ma rencontre Et le regard quil me jeta Me fit baisser

paroles  publié en 1874, Il exprime ses sentiments à travers des souvenirs enfantins d’un manège forain et grâce à la description d’un comportement de foule plutôt charmant. Le calligramme de Guillaume Apollinaire Le chat, fera aussi parti de notre étude. Cette forme de poème particulière dont Apollinaire a inventé le nom, nous permettra de découvrir une nouvelle manière d’exprimer ses sentiments. Poisson est un poème de Paul Eluard qui est issu de son recueil Les Animaux et leurs hommes datant

semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine          Vienne la nuit sonne l'heure          Les jours s'en vont je demeure "Le Pont Mirabeau" Apollinaire, Alcools (1912) PARIS Louis ARAGON, né en 1897 Où fait-il bon même au cœur de l'orage Où fait-il clair même au cœur de la nuit L'air est alcool et le malheur courage Carreaux cassés l'espoir encore y luit Et les chansons montent des murs détruits Jamais éteint renaissant dans sa braise