Archiphonème

dans certains usages. Exemple > /e/ / /(en position finale de mot) - en syllable ouverte : maintien de l’opposition (été/était, allé/allait) [ete] [et ] - en syllable fermée : neutralisation de l’opposition en faveur de [ ] (mer, belle, selle) Archiphonème Entité phonologique abstraite qui regroupe la base commune (traits pertinents) qu’ont en commun les phonèmes dont l’opposition est neutralisée dans certains contextes. Notion qui dérive du processus de neutralisation (voir les exemples) Traits

entre le son [é] et le son [è], elle n’est possible qu’en syllabe ouverte et non en syllabe fermée. Donc en syllabe fermée, il y a une neutralisation de l’opposition entre ces deux phonèmes et donc cette neutralisation elle est représentée par un archiphonème puisqu’on ne sait pas quel est le phonème qui se trouve à cet endroit dans /mer/, on ne sait pas s’il s’agit d’un [é] ou d’un [è]. On sait qu’il s’agit d’un son [è] mais on ne sait pas s’il s’agit d’un phonème é ou è. Par contre, on peut avoir

prononcée : /ra/ (rat) ou - fermée si elle se termine par une consonne prononcée : / kap/ (cape) IX La loi de la distribution complémentaire (= loi de position) En syllabe accentuée les archiphonèmes E, EU, O sont généralement • ouverts si la syllabe est fermée : /sœl/ (seul) • et ces archiphonèmes sont généralement fermés si la syllabe est ouverte. /sø/ (ceux) [Cliquez sur les exemples pour entendre une version audio.] Il nous faut remarquer qu'en ce qui concerne ces , on le trouve

[v] » (entre autres). Le trait distinctif /+ sonore/ qui caractérise /z/, et le trait distinctif /- sonore/ qui caractérise /s/, cessent d’être valides dans ce contexte phonétique. Le résultat de la neutralisation de ces deux phonèmes et appelé archiphonème ; il se définit comme l’ensemble des traits distinctifs communs aux deux phonèmes neutralisés. Dans ce cas-ci, l’archiphonème en question (qu’on notera conventionnellement /S/) a les traits distinctifs suivants: /+ consonne/ ; /+ constrictif/

Par exemple, le mot « conte » se découpe ainsi : k/ɔ̃/t. Néanmoins, Martinet écrit qu'il existe des variantes, mais n'essayons pas de les analyser de manière fausse puisqu'il s'avère que la compréhension des notions de « neutralisation » ou d' « archiphonème » s'est avérée difficile. Par ailleurs, Martinet s'intéresse ensuite aux unités qui constituent la première articulation: les monèmes (que l'on nomme aujourd'hui « morphème »). Essayons d'abord de préciser ce qu'est un monème en prenant un exemple

garder que les traits qui permettent de le différencier des autres. Mais les choses ne sont pas toujours aussi simples lors de l’analyse des phonèmes, Martinet va notamment par la suite expliquer les notions de variante combinatoire, neutralisation, archiphonème et autres particularités qui peuvent compliquer l’identification des phonèmes. Après s’être intéressé aux unités de la deuxième articulation Martinet va se pencher sur celles de la première articulation. Dans un premier temps il faut réussir à

antérieurement ». Sur le plan phonétique (ex. l’arabe et le français) Exemples :   la confusion des voyelles /y/~/i/~/e/~/ɛ/. /o/ et /u/, l'une est souvent remplacée par l'autre parce qu'elles constituent en arabe deux réalisations du même archiphonème. Sur le plan morpho-syntaxique  L'arabophone qui méconnaît le système triadique temporel français (présent, futur, passé): le remplace par l'opposition accompli~inaccompli de la langue maternelle. L'amputation des temps composés : l’arabe

la queue leu leu s’opposerait au le de donne-le. donne-le /dOnlØ/ ; et sur ce /esyÂsØ/. Pour les locuteurs qui prononcent de toute façon une voyelle fermée en syllabe finale ouverte, il n’y a pas d’opposition possible et il faut donc noter un archiphonème (à supposer qu’ils distinguent entre jeune et jeûne, ou veulent et veule ; sinon, il n’y a pas d’archiphonème car il n’y a de toute façon jamais opposition ; nous aurions alors, phonologiquement, un simple phonème /ø/ dans toutes les positions

langue. En considérant que les oppositions [e]/[œ], [a]/[a], réel [e]/[s] jouent rarement un rôle distinctif en français, on franchit une étape supplémentaire qui, à la limite, fait passer le système vocalique de cette langue de 16 phonèmes à 10 archiphonèmes « essentiels à la compré hension linguistique » (Léon, 1964, p. 18). La visée phonologique est donc initialement réductrice. Au contraire, dans la perspective poétique, c'est la démarche inverse qui semble postulée puisque, s'il est vrai que le

/ qui n’existent qu’à la finale, mais d’une unité phonologique / E / qui en ces positions coiffe les deux phonèmes / e / et / D /. On appelle ce type d’unité qui résulte de la neutralisation de l’opposition de deux unités un archiphonème. De même qu'existent des archiphonèmes permettant de neutraliser les oppositions entre deux phonèmes, on appellera archilexème l'unité permettant de neutraliser l'opposition entre des lexèmes. L’opposition de ces lexèmes et leur neutralisation permet de mettre en