Au Nom Du Front Parfait Profond Eluard

NOVEMBRE 1999 (Nouvelle Calédonie) Paul Eluard, Les sept poèmes d'amour en guerre, 1943 Jean Ferrat, Nuit et Brouillard, 1963 TEXTE 1   Au nom du front parfait profond Au nom des yeux que je regarde Et de la bouche que j'embrasse Pour aujourd'hui et pour toujours Au nom de l'espoir enterré Au nom des larmes dans le noir Au nom des plaintes qui font rire Au nom des rires qui font peur Au nom des rires dans la rue De la douceur qui lie nos mains Au nom des fruits couvrant les fleurs Sur

Texte analytique numéro : 11° « Au nom du front parfait profond » de Paul Eluard Tiré du recueil Les Sept Poèmes d’amour en guerre >> publiés en 1943 Edition au départ clandestine, sous un patronyme Le poème est le dernier qui compose le poème, il a un fort retentissement >> appelant à la lutte, l’espoir, la résistance * Poème de dénonciation : appel à la fraternité au travers de la lutte * Poème sans rime ; vers libre ; forme structurée : 3 quatrains, 2 quintiles * Pas

Préface : L’anthologie, ici rédigée, présente plusieurs poèmes, environ une dizaine, qui ont pour thème l’engagement de Paul Eluard dans le parti communiste et la résistance. Ils datent tous du XXème siècle, entre 1936 et 1944, période historique située autour de la seconde guerre mondiale. Ces poèmes sont rangés en fonction de leur thème. D’abord la résistance est évoquée avec trois poèmes «  Au rendez vous allemand » « Liberté » et «  les 7 poèmes d’amour dans la guerre » apparait ensuite

que vous tombiez sur le texte d’Eluard, « Au nom du front parfait profond » Page 1 du brouillon Page 2 du brouillon (temps à y consacrer : 10 minutes) Page 3 du brouillon (10 minutes) L’introduction. (elle dure entre 2 et 3 minutes dans votre exposé, lecture comprise, n’y passez donc pas, au brouillon, plus de 5 minutes) Axe 1 – Eluard appelle à la résistance face à l’occupant nazi Axe 2 – Eluard tente de persuader en alternant lyrisme et pathétique Eluard : (les éléments biographiques ! PAS DE BIOGRAPHIE

1- Quels sont les univers qu'oppose le poème de Paul Eluard ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur l'analyse des réseaux lexicaux de votre choix. (3 points) Plusieurs univers s'opposent dans le poème de Paul Eluard. Le réseau lexical dominant de la première strophe est celui de l'amour («front parfait», «profond», «yeux», «regarde», «bouche», «embrasse») ; cette évocation est reprise explicitement au vers 10 («de la douceur qui lie nos mains ») et est développée dans la troisième strophe

chère espérance, Pères, mères, dont l'âme a souffert ma souffrance, Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ? Je voulais me briser le front sur le pavé; Puis je me révoltais, et, par moments, terrible, Je fixais mes regards sur cette chose horrible, Et je n'y croyais pas, et je m'écriais : Non ! − Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom Qui font que dans le cœur le désespoir se lève ? − Il me semblait que tout n'était qu'un affreux rêve, Qu'elle ne pouvait pas m'avoir ainsi

2 1) Baudelaire, «A une passante», Les Fleurs du mal, « Spleen et Idéal », sonnet XCIII, 1857……………………………………………………………………………………4 2) Louis Aragon, « Les mains d’Elsa», le Fou d’Elsa, Editions Gallimard, 1963……………………………………………………………………………………5 3) Paul Eluard, « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur », Capitale de la douleur (1926), Edition Gallimard…………………………………………………….6 4) Paul Verlaine, « Mon rêve familier », Poèmes saturniens, 1866…………………...7 5) Paul Verlaine, « Ariettes oubliés », Romance

Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul Éluard, est un poète français né à Saint-Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952. Pendant la guerre, engagé dans la Résistance, Paul Eluard participe au grand mouvement qui entraîne la poésie française, et le poème Liberté ouvre le recueil Poésie et Vérité paru en 1942. Les textes qui forment ce recueil sont tous des poèmes de lutte. Ils doivent entrer dans la mémoire des combattants et soutenir l'espérance de la victoire :

Eluard et la femme : Du haut de cet observatoire passionnel que constitue son univers littéraire, le poète voudrait faire de sa création une éternelle déclaration d’amour, une offrande lyrique adressée à la femme. Une à une, les femmes naissent à l’appel de leur nom dans les différents recueils qui leur sont consacrés et qui fonctionnent comme des lieux d’ivresse. Mais, puisque l’ordre du langage ne saurait se superposer à celui du réel, Eluard, qui échoue à dire l’amour et à représenter la femme

chère espérance, Pères, mères, dont l'âme a souffert ma souffrance, Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ? Je voulais me briser le front sur le pavé ; Puis je me révoltais, et, par moments, terrible, Je fixais mes regards sur cette chose horrible, Et je n'y croyais pas, et je m'écriais : Non ! – Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom Qui font que dans le cœur le désespoir se lève ? Il me semblait que tout n'était qu'un affreux rêve, Qu'elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quitté