Autofiction

similitude des dates et de certaines situations, il apparaît clairement que Michel Quint transpose son univers et sa sensibilité à partir d’une histoire personnelle qui aurait pu être la sienne. Il est permis de reconnaître dans ce livre une « autofiction », genre hybride au sens où l’entend Doubrovsky, ni autobiographie ni fiction pure, mais recherche d’une « vérité de parole », prenant son plein effet dans le détour révélateur et saisissant que constitue l’univers romanesque. Ainsi doit-on accorder

silence ? Quelle idée ma mère a-t-elle des hommes ? Quelle transmission à ses filles à ce sujet ? Quelle image du père ? » Rachid Bouali qualifie de saga sociale son Un jour j’irai à Vancouver. En réalité, son monologue s’apparente plus à une autofiction rendue « sociale » par le milieu de banlieue pauvre dans lequel l’auteur-comédien a vécu. Il y évoque, avec humour, son expérience du théâtre dans la cité : « A quelques pas de la cité de la Lionderie, à Hem, un atelier théâtre a ouvert ses portes

sans se l’approprier ou sans ‘souffrir avec’»face à la situation de deuil à laquelle elle est confrontée). L’oeuvre est une remise en question du temps, celui du récit et temps de la réalité. Dans son aventure qui oscille entre autobiographie et autofiction, Sophie Calle questionne également la douleur, le sens de ce mot pour aboutir à une remise en question du langage dans son travail de deuil. Le livre s’ouvre sur une définition de la douleur : Douleur exquise [Ekskiz] mod. méd. Douleur

ces pièces témoins montrent mon corps en train de faire semblant dans une mise en scène réelle (voir figure 10, p.35). Je vis concrètement représentation. des moments fictifs et j'interviens ensuite virtuellement sur ma Par l'entremise de ces autofictions, je participe donc à la création d'un nouveau moi. Je me sculpte et m'invente. En autant de fragments de scènes, je change d'état tout en gardant l'aspect général de ma silhouette. Le plus souvent, je me positionne comme un animal, je suis une

vu dans l’œuvre de Sefrioui, en plus du caractère "ethnographique", une absence d’engagement contre l’occupant français et un manque d’intérêt vis-à-vis de tout ce qui se passait dans le pays. Le lecteur de son roman est plongé dans une sorte d’"autofiction" où la réalité se meut avec la rêverie. « On y relève certes, une authenticité et une fraîcheur que lui permet la focalisation par le regard d’enfant, mais aussi des procédés qui rappellent le roman exotique comme l’insistance sur le pittoresque

apprécié des lecteurs et ayant connu un grand succès . Il s’intitule « Vipère Au poing » et est édité par Le Livre de Poche. Publié en 1948, ce livre a fait de son auteur Hervé Bazin l’un des écrivains les plus célèbres du XXème siècle. Dans cette autofiction , ce dernier romance des souvenirs de son enfance et le combat qu’il a mené avec ses frères contre sa mère, une femme odieuse et cruelle surnommée Folcoche. Né le 17 avril 1911 à Angers, Hervé Bazin est issu d’une famille bourgeoise traditionaliste

arriver pour de vrai, mais pas de la mme manire (). Pour que lvnement le plus banal devienne une aventure, il faut et il suffit quon se mette le raconter (.). Mais il faut choisir. Vivre ou raconter... Comme critre dappartenance lensemble dit autofiction, nous avons retenu dun ct lallgation, marque en gnral par le sous-titre roman, de lautre lunicit du nom propre pour lauteur, le narrateur et le protagoniste. Ds lors, le terme de roman sil est lu au sens fort, implique un pacte de non-rfrentialit

C’est dans ce contexte sombre que sort en 1993 sur les écrans français Les nuits fauves, film autobiographique mettant en scène l’expérience de la maladie sous les traits de son protagoniste et réalisateur, Cyril Collard. Ce témoignage, véritable autofiction cinématographique va rapidement devenir le « film officiel » sur le sida dans la mesure où il est le premier à aborder frontalement homosexualité et séropositivité. Ce silence des films français sur le sujet contraste avec ce que connaissent les

surprenant et sombre. Présentant une analyse sur les fondements théoriques de l’homosexualité, le roman expose également une certaine question sur le genre. Comparée à l’architecture d’une cathédrale, la construction de l’œuvre est aperçue comme une autofiction, un livre du rire et de l’innommable, une fiction, une comédie mondaine, un roman réaliste d’aventure ou encore un roman policier. C’est justement cette dernière hypothèse qui va attirer notre attention pour cette analyse littéraire. Le sujet abordé

l’Université Paris IV-Sorbonne, il enseignera durant sept ans dans différentes universités britanniques avant de revenir en France en 1995, à l’Université de Nantes. Essayiste à l’origine, il se lance dans l’aventure du roman avec L’enfant éternel, autofiction qui relate la maladie et la disparition de sa fille. Son œuvre, marquée par ce deuil, repose sur l’intime et le drame qui touche les vies ordinaires. L’enfant éternel reçoit un accueil divisé des lecteurs. Pour certains ce livre dérange tant