Cæsonia Milonia

Albert Camus, Caligula, Acte I, scène 8 Caligula s'assied près de Caesonia. CALIGULA : Écoute bien. Premier temps : tous les patriciens, toutes les personnes de l'Empire qui disposent de quelque fortune —petite ou grande, c'est exactement la même chose—doivent obligatoirement déshériter leurs enfants et tester sur l'heure en faveur de l'État. L'INTENDANT :Mais, César... CALIGULA :Je ne t'ai pas encore donné la parole. À raison de nos besoins, nous ferons mourir ces personnages dans l'ordre d'une

dans son vocabulaire (Scipion utilise de mots qu’il ne comprend pas) et, je crois, dans son préoccupation pour la nourriture. Je pense que le fait qu’il rentre en scène pour la première fois en mangeant des oignions parle beaucoup. Caesonia. La « vieille » maîtresse. Je me demande qu’est ce que « vieille » veut dire. Je pense qu’elle est « vieille » par rapport à Caligula, Drusilla et les autres maîtresses, mais cela se peut bien qu’elle soit à la fin de la trentaine. Elle dit

Les fidèles : Caesonia, Hélicon • Caesonia. Elle se présente elle-même comme « la vieille maîtresse » (p. 30) et répétera, à la fin de la pièce, qu’elle est « vieille et près d’être laide » (p. 144). Très inquiète de la disparition de Caligula, lorsqu’elle le retrouve, elle l’accueille tel qu’il est devenu et accepte de l’aider, après s’être efforcée de le comprendre. Aussi son amour pour lui est-il totalement pur, ne formulant plus la moindre exigence de réciprocité : « le souci que j’ai de toi

va tout détruire et moi pauvre intendant je ne peux rien faire, rien du tout. J’en suis sur si j’insiste comme tout à l’heure, il me chassera ou pire il me tuera, je suis bien trop jeune pour ces châtiments mais le peuple romain à besoin de nous, Caesonia, Scipion et moi-même. Rome n’a pas le droit, Rome ne peux pas subir une telle humiliation. (Un silence, l’intendant pense) Seul un fou peu penser à voler les héritages, à exécuter les patriciens pour éviter leurs révoltes qui serait logique, Caligula

Albert Camus CALIGULA Piesă în patru acte PERSONAJELE CALIGULA CAESONIA HELICON SCIPIO CHEREA SENECTUS, patricianul bătrân METELLUS LEPIDUS, patricieni OCTAVIUS PATRICIUS, intendentul palatului MEREIA MUCIUS PRIMUL SOLDAT AL DOILEA SOLDAT PRIMUL SLUJITOR AL DOILEA SLUJITOR AL TREILEA SLUJITOR SOŢIA LUI MUCIUS PRIMUL POET AL DOILEA POET AL TREILEA POET AL PATRULEA POET AL CINCILEA POET AL ŞASELEA POET Acţiunea se desfăşoară în palatul lui Caligula. Un interval de trei ani desparte primul act

n'exerce plus d'influence sur son entourage mais ne renonce pas à leur donner des ordres insensés. Tous sont rongés de désirs, voire de caprices. Ubu veut s'enrichir en volant ses sujets, Caligula se délecte de la peur qu'il inspire ("La peur, hein, Caesonia, ce beau sentiment, sans alliage..."), Le roi de Ionesco veut contrôler les êtres et même les éléments, Egisthe "donnerait son royaume pour verser une larme". Cependant, cette volonté de puissance a ses limites : la faiblesse et le

Caligula revient. On apprend son désir insensé d’obtenir « la lune », symbole de l’inaccessible et de l’envoûtant. Il désire tenir jusqu’au bout son raisonnement A1S5 Apparition de Caesonia, cherchant Caligula. Hélicon répond à ses questions de manière élusive. A1S6 Caesonia et Scipion parlent encore de Caligula, de son enfance. Celui-ci survient.  A1S7 Caligula se ‘transforme’ en un César brutal et déroutant, imprévisible, inquiétant, cruel.  A1S8

à la tête de la conjuration. Ils en ont assez d'être ridiculisés par Caligula qui règne par la terreur. Dans ses actes cruels et sanguinaires, l'empereur ne recule pas devant le meurtre sauvage et gratuit. Pour cela, il est aidé de sa maîtresse, Caesonia, et d'Hélicon, un ancien esclave libéré. Scipion, jeune poète dont le père a été assassiné par Caligula, reste fasciné par cet homme qu'il déteste et plaint (éprouve de la compassion) en même temps. Victime de sa démesure, Caligula imite de manière

la cruauté de son geste en montrant l'innocence de sa victime : « Donc, te fusiller est doublement injuste ? » Cette cruauté est parfois commentée plus ou moins discrètement par un personnage tiers, comme Mère Ubu (« Quelle basse férocité ! ») , Caesonia (« Qu'est-ce qui te prend ? ») ou la victime même (« C'est impossible !… C'est impossible ! »). La violence et le cynisme des détenteurs du pouvoir sont également montrés par les didascalies : dans Ubu roi, « on pousse brutalement les Nobles » ;

pièce en permettant l’aboutissement de la conjuration des Patriciens. Après les adieux de Scipion, Caligula étrangle Caesonia, sa fidèle maîtresse. Est-ce pour supprimer un témoin gênant de sa jeunesse vertueuse, comme pour se débarrasser de l’amour ? Pendant ce temps les conjurés prennent les armes. Ce soliloque (puisque le protagoniste est seul auprès du corps de Caesonia) devant son miroir permet au héros de reprendre des thèmes-clés de la pièce comme la logique (« Il suffit peut-être de rester