Carotte de glace

l’alternance entre des périodes chaudes, comparables à celle dans laquelle l’agriculture néolithique s’est développée, et des périodes glaciaires, au cours desquelles les hautes latitudes de l’hémisphère nord étaient recouvertes d’épaisses calottes de glace. Mais comment reconstitue-t-on les climats du passé ? L’étude des isotopes stables (qui n'ont pas de radioactivité décelable) notamment ceux de l’oxygène jouent un rôle de tout premier plan. L’oxygène est présent dans l’air que nous respirons ou dans

à l'étude des carottages de glace et plus précisément de l'analyse de la composition isotopique de l'oxygène piégé dans la glace, les températures atmosphériques des cycles glaciaires de l’ère quaternaire ont pu être reconstituées4. La carotte glaciaire la plus profonde a été forée dans le cadre du projet Epica, en Antarctique, à plus de 3 500 mètres de profondeur et permettant de remonter l'histoire du climat en Antarctique jusqu'à 800 000 ans5. Les carottes de glace contiennent des bulles d'air

La mesure du très ancien 800 000 ans d’histoire du climat lus dans la glace Les glaces polaires constituent les seules archives qui, sur les mêmes échantillons, donnent accès à des informations à la fois sur la modification du climat de notre planète et sur celle de la composition de l'atmosphère. L'analyse des carottes de glace joue, en conséquence, un rôle essentiel dans la compréhension des différents mécanismes impliqués dans l'évolution naturelle du climat au cours des derniers grands

relation avec vos connaissances, expliquer : - comment ces variations cycliques ont été mises en évidence ; - comment un facteur terrestre, que vous identifierez, peut les amplifier. Document 1a : variations du delta D mesuré dans une carotte de glace prélevée à Vostok. Le deutérium est un isotope tourd de l'hydrogène. II entre dans la composition de certaines molécules d'eau. Au cours des réactions de condensation et d'évaporation de l'eau, le deutérium étant plus lourd que l'hydrogène

dispose-t-on pour reconstituer les climats anciens ? • Les carottes de glace forées dans les calottes polaires sont des supports indispensables à ces reconstitutions. La proportion des deux isotopes de l'oxygène, 18O et 16O varie avec la température atmosphérique au moment de la chute de neige. Le rapport 18O/16O mesuré dans les molécules d'eau est exprimé par référence au rapport 18O/ 16O de l'eau de l'océan actuel et constitue le δ18O de la glace. C'est un véritable thermomètre isotopique : plus il fait

forages nous livrent des carottes de glace qui sont de véritables archives du climat passé. La glace de surface est contemporaine, mais son âge augmente en fonction de la profondeur du prélèvement. De ce point de vue la calotte antarctique est plus intéressante car elle est plus épaisse (plus de 4 kilomètres au sommet du dôme de Vostok) et elle s'écoule plus lentement que celle du Groenland compte tenu de la surface de l'inlandsis (14 millions de km² contre 2,2). Cette glace correspond à une accumulation

ne permet donc pas au sol de se réchauffer. La seconde contrainte est bien entendue la glace : elle est partout, et l'eau gèle à -1,8°C (à cause du sel), et ainsi plus il fait froid, plus la banquise s'étend. Pour rappel, la banquise est une surface et un iceberg est un bloc tabulaire, plat et rectangulaire plutôt en hauteur. Un islandsis est un glacier de plus de 50 000 km², et le Groëland en est un. La glace referme énormément d'eau douce, qui est convoitée mais pour l'instant non utilisable.

confirmer que durant l’Eémien et l’Holcène le climat était plus chaud alors qu’au Würm celui-ci était plus froid. Dans le document 3 on nous montre la variation de la teneur en CO2 de l’air depuis 130 000 ans donnée grâce à l’analyse d’une carotte de glace de la station de Vostok. Cette courbe nous permet d’observer trois moments ou les variations de la teneur en CO2 étaient nettement observables. En effet en il y a environ 140 000 jusqu’à 115 000ans avant nos jours la teneur en C02 était

caractérisent des hivers longs et des étés frais. D'après Sc de la Terre et de L'Univers, (Brahic et coll, Vuibert ed.) Document 2 : Variation de la teneur en dioxyde de carbone et variation de la température de l'air déduites de l'analyse d'une carotte de glace de la station de Vostock (Antarctique) D'après Sc de la Terre et de L'Univers, (Brahic, Hoffert, Schaff, Tardy) 

sont pas les seuls responsables, il y a aussi l’industrie, l’agriculture… En analysant des bulles d'air piégées dans des carottes de glace en Antarctique, on peut reconstituer la concentration de méthane et de CO2 au cours des quelques 150 000 dernières années grâce à la carotte de glace de la station Vostok et même des 450 000 dernières années grâce à la nouvelle carotte, issue d'un forage de 3 200 m de profondeur (un record) en Antarctique Est, analysée dans le cadre du projet European Project