Chimène

l’offensé, 
Et l’offenseur le père de Chimène » met en évidence la situation inextricable et tragique du héros, enfermé dans un rôle de vengeur et donc d’assassin du père de la femme qu’il aime, auquel il ne peut se résoudre. Les trois premières strophes, on observe le registre pathétique qui sert à émouvoir le spectateur. Les exclamations et la double répétition de deux questions rhétoriques : « Faut-il laisser un affront impuni ? Faut-il punir le père de Chimène ? et M’es-tu donné pour venger mon

¨Pierre Corneille Perplexité entre l'amour et l'honneur Examinons d'abord le parallélisme qui illustre l'hésitation entre l'amour et l'honneur. Tout au long de son œuvre, Corneille évoque la transformation de l'amour qu'éprouve Rodrigue envers Chimène. D'abord, un parallélisme à la ligne 32 dénote le doute que ressent Rodrigue entre sa bien-aimée et son père : « Je dois à ma maîtresse aussi bien qu'à mon père. » Cet énoncé montre que sa décision n'est pas finale et qu'il baigne encore dans la perplexité

classicisme dans la dramaturgie française. La scène 6 qui clôture l’acte I « Un débat intérieur » met en scène Rodrigue qui exprime le dilemme qui le déchire : son père qui fut déshonoré par le compte le somme de le venger. Or, le compte est le père de Chimène, que Rodrigue aime passionément. Dans cet acte, le héros est déchiré : s’il sauve son honneur, il perd sa maîtresse ; s’il cherche à sauver l’amour, il perd son honneur. C’est le « conflit cornélien » où le héros se voit partagé entre le devoir et

et la gloire. L'acte III, l'acte central combine la question amoureuse et l'honneur. Il montre comment l'amour se nourrit de la morale de l'honneur, notamment dans la scène 4 : la première rencontre entre Chimène et Rodrigue, ou plus précisément, la première rencontre entre Chimène et le meurtrier de son père, « Malgré des feux si beaux qui rompent ma colère, Je ferai mon possible à bien venger mon père, Mais malgré la rigueur d'un si cruel devoir, Mon unique souhait est de ne rien pouvoir

dans la carrière de Corneille: alors qu'il n'est jusqu'alors qu'un auteur de théâtre parmi d'autres, le Cid le consacre comme le dramaturge le plus célèbre de son temps. La pièce est une tragi-comédie qui met en scène les amours de Rodrigue et de Chimène. Elle fait un triomphe, mais déclenche une vive controverse connue sous le nom de "querelle du Cid ". Cette polémique naît sans doute de conflits d'intérêts divers et des jalousies aiguisées par le succès de la pièce. Richelieu apporte tout d'abord

finir nous verrons qu’être roi c’est aussi un metier. Le roi est le dirigeant du pays. C’est lui qui a l’autorité. Par exemple dans Le Cid, c’est le roi, Don Fernand, qui décide de nommer le père de Chimène au poste de gouverneur du prince de Castille ce qui crée un quiproquo entre le père de Chimène et le père de Rodrigue. Il y aussi un respect indiscutable devant les décisions du roi. Don Diègue s’incline devant la décision de son seigneur. Le roi, c’est le chef du royaume, celui pour qui on se

(père de Rodrigue) l'éducation du prince. Don Gormas (père de Chimène) s'estime lésé et gifle don Diègue. Rodrigue, par devoir, venge l'honneur de son père en tuant en duel Don Gormas. Chimène réclame au roi l'exécution du meurtrier (qu'elle ne cesse d'aimer). Don Diègue réclame d'être puni à sa place. De son coté l'Infante aime Rodrigue qui rentre en grâce auprès du roi en repoussant un débarquement des Maures. Le roi fait croire à Chimène que Rodrigue est mort au combat, et elle laisse éclater sa

différents : la place publique, le palais du roi et la maison de Chimène. Corneille a donc dévié la règle qui préconise le choix d’un lieu unique. Voici les explications qu’il donnera dans son Examen : '' Tout s’y passe donc dans Séville, et garde ainsi quelque espèce d’unité de lieu en général ; mais le lieu particulier change de scène en scène, et tantôt, c’est le palais du roi, tantôt l’appartement de l’infante, tantôt la maison de Chimène, et tantôt une rue ou une place publique. On le détermine aisément

Ma chère et tendre Chimène, Notre situation familiale est mise en péril à cause d’un dilemme entre votre père et le mien. En effet votre père a donné un soufflet à mon père et je dois le venger. Comprenez-vous ? Pour rompre ce froid entre nos parents je n’ai que trois solutions. Soit la mort, soit l’amour, soit l’honneur. Chimène la vie ne me sert. Mais si je meurs je déshonorerais ma famille, mon pays et je serai le seul responsable. On m’accusera de traitre. Votre amour est plus cher à mon cœur

Mais lourd en sera le prix : quelle peine ! Mon père sera surement offensé, Si je choisis l’amour de Chimène ! L’honneur réside au bout de mon bras. Abandonnant tout l’espoir de ma flamme, Afin d’accomplir cette tâche infâme, Toute ma vie n’est plus que douleur infinie. Récupérer l’honneur est ma peine Pourrais-je laisser cet acte impuni ? Et garder pour toujours l’amour de Chimène ? Conduire le père de ma bien- aimée à trépas Afin d’apaiser la vengeance de mon père ; Et ainsi assouvir