Clericis laicos

A. La confrontation entre Philippe IV (le Bel) et Boniface VIII Tous 2 sont attachés à leur pouvoir, et ils ne l’envisagent pas de la même manière. Boniface VIII est très attaché aux principes démocratiques. Les 1ères tensions se produisent en 1296. Philippe le Bel décide de lever des sous sur le Clergé. Le problème est que le Clergé est normalement exempté, sauf autorisation pontificale exceptionnelle. Boniface VIII qui n’a pas été consulté interdit à Philippe IV de lever les sous, et interdit

qui s'opposaient à lui et prétendaient rester fidèles à Rome. Le roi, ayant besoin d'argent pour les guerres, pour remplir son trésor épuisé, voulut imposer des contributions extraordinaires au clergé. Le pape protesta, et déclara dans la bulle Clericis laicos que le roi ne pouvait lever aucun impôt sur le bien de l'Église sans son autorisation. Philippe le Bel avait d'autre part emprisonné Bernard Saisset, évêque de Pamiers. Le 24 février 1296, le pape avait promulgué une bulle excommuniant ipso facto

CORRESPONDANCE DE BONIFACE VIII AVEC PHILIPPE LE BEL (1296) I – LA DECRETALE « CLERICIS LAICOS » (24 février) … L’antiquité nous apprend que les laïques furent hostiles aux clercs. Fait que l’expérience du temps présent atteste à l’évidence, quand on les voit, non contents de leur domaine propre, entreprendre illicitement d’empiéter sur les terrains défendus, sans avoir la prudence de prendre garde que, sur les clercs, sur les personnes et sur les biens d’Eglise, tout pouvoir leur est interdit.

d'imposer -taxer- les biens de l’Église situés dans son Royaume, la France. Ce que va contester le Pape, soucieux de conserver la force du principe de pré-éminence du pape sur les rois, du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. La décrétale Clericis laicos du 24 février 1296 est le point de départ. Boniface VIII, qui a alors d'autres préoccupations (conflits avec les Aragonais de Sicile et les Colonna), se trouve dans l'embarras et, en dépit de son caractère hautain, cède bientôt. Les bulles Romana

pouvoir indirect « ratione peccati », c'est-à-dire a) et b). la pensée du pape, c'est que l'autorité des souverains est à son égard dans un état de dépendance nécessaire, perpétuelle et absolue. Au fond, c'est la doctrine qu'il professait depuis « Clericis laïcos » exposée seulement de façon plus brutale. Sources de la Bulle C'est une étude intéressante, car elle permet d'en voir le caractère traditionnel : − La métamorphose des deux glaives classique depuis le XIe siècle connaît le plus grand succès 2

temporelle, et prétendait disposer des trônes ; il est surtout connu pour avoir eu de vifs démêlés avec le roi Philippe le Bel en France. Il délia les sujets de Philippe le Bel de leur serment de fidélité et fulmina contre lui les célèbres bulles Clericis laicos, Ausculta fili– dont Pierre Flote, juriste du roi, écrivit une version falsifiée – et la fameuse Unam Sanctam prônant la supériorité des papes sur les rois (du spirituel sur le temporel). Il fut arrêté le 8 septembre 1303 par Guillaume de Nogaret

voulait s’émanciper de la tutelle de l’Eglise sous la gouverne du Pape. Cette bulle d’adresse à Philippe Le Bel né en 1268 est roi de France de 1285 à 1314, onzième roi de la dynastie des capétiens directe. Unam Sanctam fait suite à la bulle Clericis Laïcos de 1296, les principes selon lesquels le roi doit se soumettre à l’autorité du Pape et non aller à son encontre. Mais Unam Sanctam est la réponse à la Bulle Ausculta Fili datant du 5 décembre 1301, Boniface VIII avait interdit au roi de poursuivre

Le pape, n’ayant pas été consultée dans cette décision, le. condamne une première fois le roi (dans sa bulle Clericis laïcos en 1296) en menaçant de l’excommunier. Cependant, le roi décida de riposter avec une tactique qui fait toujours ses preuves : interdir de faire sortir du territoire vivres, chevaux et métaux précieux vers Rome. Pris à la gorge, Boniface VII

taxe. En 1296, le clergé est sollicité par le roi de France à propos de la décime. Le clergé refuse et rappelle qu'elle ne peut être imposée sans accord du Pape. Boniface VIII intervient et le 24 février 1296 il fulmine une bulle du nom de « clericis laicos ». Dans cette bulle le Pape rappelle que son consentement préalable est nécessaire avant la levée d'une décime. Dans ce texte, le Pape réaffirme surtout la supériorité du spirituel sur le temporel. Il le fait dans des termes d'une violence jusque

les roi successifs n’eurent pas de mal à pratiquer de plus en plus régulièrement jusqu’en 1296 où l’Ordre de Citeaux, imposé par Philippe IV Le Bel, protesta auprès du Pontife. Boniface VIII soutient la protestation en publiant la décrétale « Clericis Laicos » qui interdisait l’imposition du clergé sans son assentiment et menaçait d’excommunication quiconque passerait outre. Philippe IV Le Bel envoya donc une légat à Rome charger de préciser au Pape que si la royauté n’obtenait plus d’aide du