Clinique Des Saules

les pâturages qui ballonnaient leurs ventres, se succédaient indéfiniment à travers la fraîche contrée, dont le sol semblait suer du cidre et de la chair. Partout de minces rivières glissaient au pied des peupliers, sous des voiles légers de saules ; des ruisseaux brillaient dans l’herbe une seconde, disparaissaient pour reparaître plus loin, baignaient toute la campagne d’une fraîcheur féconde. 92 Et Mariolle promenait, ravi, et distrayait son amour dans le rapide et continu défilé

Palestine sont hystériques. Et Raymond dit qu’à Varsovie, en Pologne, l’hystérie se rencontre fréquemment tant chez les hommes que chez les femmes. La population de cette seule ville est la source inépuisable d’hystériques mâles pour toutes les cliniques d’Europe. En ce qui concerne l’Autriche et l’Allemagne, la même condition de névrose chez les Juifs est dénoncée par Kraft Ebing, qui dit que les maladies nerveuses, et particulièrement la neurasthénie, affectent les Juifs avec une exceptionnelle

les pâturages qui ballonnaient leurs ventres, se succédaient indéfiniment à travers la fraîche contrée, dont le sol semblait suer du cidre et de la chair. Partout de minces rivières glissaient au pied des peupliers, sous des voiles légers de saules ; des ruisseaux brillaient dans l'herbe une seconde, disparaissaient pour reparaître plus loin, baignaient toute la campagne d'une fraîcheur féconde. Et Mariolle promenait, ravi, et distrayait son amour dans le rapide et continu défilé de ce

dans les pâturages qui ballonnaient leurs ventres, se succédaient indéfiniment à travers la fraîche contrée, dont le sol semblait suer du cidre et de la chair. Partout de minces rivières glissaient au pied des peupliers, sous des voiles légers de saules ; des ruisseaux brillaient dans l’herbe une seconde, disparaissaient pour reparaître plus loin, baignaient toute la campagne d’une fraîcheur féconde. Et Mariolle promenait, ravi, et distrayait son amour dans le rapide et continu défilé de ce beau

Jean-Pierre (dir.), L’image document entre fiction et réalité. Actes du colloque du BAL, 2-3 novembre 2009, Paris, La Fémis, sous presse. 109 Yvan, Frédéric, « L’Extase du vide de Un homme qui dort à Espèces d’espaces de Georges Perec », in : Savoirs et clinique n°8, pp.143-153, janvier 2007, p.149. 110 Didi-Huberman, Georges, L’Image survivante. Histoire de l’art et temps des fantômes selon Aby Warburg, Paris, Les éditions de Minuit, 2002, p.500. 111 Cf. Pic, Muriel, W.G. Sebald – L’image papillon suivi

invraisemblable qu’il paraisse, il n’en est pas moins la relation sincère de faits dont je me porte garant. Vincente, vien aqui… La voix tremble un peu, s’éraille en fin de mots, empreinte d’une lassitude qui me serre le cœur. Par la grande baie vitrée de la clinique Santa Margarita je peux contempler la cité dont le nom chante en la mémoire de millions de gens. Les maisons dévalent les pentes mêlant, aux feux du couchant, les tons chatoyants de l’amarante et du jaune, du cobalt et du carmin, du vert et du pourpre

presse une serviette brûlante contre mon visage pendant deux minutes, pour adoucir ma barbe, avant d'étaler ma mousse à raser, une crème de chez Pour Hommes. Après quoi, je ne manque jamais de me bassiner le visage avec une lotion hydratante (celle de Clinique a ma préférence) que je laisse agir une minute. Vous pouvez au choix la rincer ou la garder sur la peau et appliquer par-dessus la crème à raser — de préférence à l'aide d'une brosse, qui assouplit la barbe en soulevant le poil —, ce qui, à mon avis

dépit de mon expérience professionnelle assez longue, je n’ai aucunement l’intention d’ignorer la chaîne hiérarchique, je peux toujours essayer de calmer l’inquiétude du patient ou de ses proches à ma manière, dès lors que j’estime que les preuves cliniques sont suffisantes pour la juger infondée. — Je vous le répète, je ne suis pas habilitée à vous rassurer complètement. C’est le rôle du Dr Harrild. — Mais vous pensez qu’il y a de quoi être « rassuré complètement ». Je l’ai regardé droit dans les yeux

Il quitte Paris et se réfugie en Provence. Commentaire C’est une oeuvre autobiographique, inspirée de l’aventure de Zola avec Berthe, pleine de lyrisme romantique mais qui, en même temps, inaugurait une mini série d’histoires de cas quasi cliniques qui étaient autant d’expressions du naturalisme première manière, centré sur l’évocation des «fatalités du corps», et dont “Thérèse Raquin” allait constituer quelques années plus tard l’incarnation la plus accomplie et la plus exemplaire. Le récit

ville conquise, oui tous, même les innocents, vieillards, femmes, enfants, véritables carnages génocidaires. C’est effrayant. Oui, la haine de l’ennemi est bien une donnée de l’Ancien Testament estimée comme une valeur, même une vertu. Le roi Saül est rejeté par Dieu, sa royauté lui est enlevée parce qu’il n’a pas exécuté un ordre de Dieu, de vouer à l’anathème, donc d’exterminer jusqu’ au dernier les Amalécites, ennemis d’Israël. Ici, Jésus nous dit : maintenant, c’est bel et bien fini. Plus