Comment Puis Je Connaitre Autrui

Paris-Nanterre (1967), puis à la Sorbonne (1973). E. Levinas a été influencé par la phénoménologie de Husserl et l'ontologie de Heidegger. Mais son apport propre consiste en une analyse approfondie de la signification du rapport à l'autre homme, qui apparaît comme absolument primordial. Aux yeux de Levinas, la tâche de la philosophie n'est pas de constituer une théorie de la connaissance, ou une théorie politique, mais bien plutôt de comprendre le sens de la relation à autrui, comme originaire et fondatrice

accès à son intérieur. Elle permet de me persuader que j'existe. Savoir que j'existe et avoir conscience qu'autour de soi il existe des choses qui se distinguent de moi. L'homme est doué de conscience au travers de la relation qu'il entretient avec autrui. Comme dirait Husserl : « Si les hommes sont pour moi des sujets, c'est parce que je les saisies comme doué de conscience, par analogie à moi. ». Cependant certains faits peuvent nous faire douter de ce constat. Tout n'est pas transparent dans la

une sorte d’entité ( chose ) indépendante, une « substance » qui se suffit à elle-même ; indépendante des autres réalités elle est transparente à elle-même grâce à l’introspection. Le sujet se connaît d’abord lui-même et, à partir de là, il peut connaître les autres, dans un raisonnement par analogie. - l’homme, parce qu’il se connaît se maîtrise, est libre. (même si, de fait, l’union au corps empêche cette liberté de s’exprimer pleinement.) La pensée et les sciences

"Connais-toi toi-même" (Socrate) : sens de la formule Depuis ses origines, le projet de se connaître soi-même est l’ambition de la philosophie. Ainsi Socrate s’était-il approprié la formule de l’oracle de Delphes : « connais-toi toi-même ». Puis un philosophe comme Descartes répètera que rien ne se donne à connaître aussi aisément, aussi évidemment que sa propre pensée : l’âme se connaît elle-même avant de connaître le monde. Cependant ce que ces philosophes visaient par « connaissance de soi » ne comportait

Puis-je penser ce que je veux ? Dans notre société actuelle, démocratique et occidentale, on a tendance à valoriser notre capacité et notre liberté de penser. Un adolescent, par exemple, croit être libre de s’habiller, de se comporter, et de penser de façon indépendante ; un syndicaliste est libre de ses opinions même s’il n’arrive pas à les faire entendre. Ainsi, chacun est persuadé de penser ce qu’il veut ; mais n’est ce pas une illusion ? Cette question,  « puis-je penser ce que je

nous avons de nous même et du monde qui nous entoure, en nous et en dehors. Elle est donc naturellement opposée à l’instinct bien qu’une partie de la nature humaine en est habitée. L’Homme aurait donc des aptitudes morales, celles de penser, juger, connaître, retenir, interagir, anticiper et même celle de douter… Descartes se résume selon cette expression : « Cogito Ergo sum » (=je pense donc je suis), traduisant le fait qu’un être capable de penser, doit forcément exister. Cette théorie montre que

est-elle davantage de l’ordre de l’être ou du pouvoir ? Et si la conscience n’est que virtuelle, comme capacité de penser le monde et de me penser à la fois, cela ne signifie-t-il pas qu’elle est à conquérir avec notre liberté ? PLAN : Ainsi, (I) comment ne pourrait-on pas accorder la possibilité de nous libérer à la faculté, la conscience, qui est l’une des conditions de possibilité de la liberté ? De plus, par la possibilité d’abstraction que nous donne, la conscience n’est-elle pas ce qui nous

du cours La Bruyère a écrit : « Tout notre mal vient de ne pouvoir être seuls ». Telle est la question qui nous guidera tout au long de ce parcours historique autour de la notion d’autrui : les êtres humains que nous sommes peuvent-ils vivre sans autrui ? Nous adopterons une démarche chronologique en étudiant à tour de rôle la pensée de quatre auteurs appartenant chacun à une époque différente de l’histoire de la philosophie : Aristote pour l’Antiquité, Hobbes pour la Modernité, Levinas et Sartre

alors possible d'enfouir son bonheur dans l'imagination sans perdre la valeur du réel qui nous entoure et ainsi oublier que le bonheur dépend également d'autrui ? Le bonheur peut se trouver dans la faculté à penser à l'irréel pour pouvoir mieux se connaître. Cependant, l'imagination seul, peut amener à un bonheur illusoire et fantaisiste qui peut se révéler dangereux. Finalement, être heureux pourrait aussi dépendre du cercle social. L'imagination permet de produire des créations qui peuvent soit

comblons pas de la même façon. L’autre est donc une personne qui me ressemble dans sa constitution physique, et dans ses besoins ; mais qui a ses propres traits de caractère et une manière de vivre qui diffèrent plus au moins beaucoup de moi. Alors, comment un être qui me paraît aussi proche de moi peut-il en être aussi loin à la fois ? Est-il un ami ou un étranges ? L’étrangeté de l’autre Tout d’abord, il faut définir ces deux termes :  Ami : Personne avec qui l’on est lié par une affection réciproque