Creon Et Eurydice

éternel des conflits armés, fait surgir la menace d'une nouvelle tragédie, peut-être imminente. Anouilh, Antigone  1944 : Antigone est la fille d'Oedipe et de Jocaste ,ses deux frères Eteocle et Polynise se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon , nouveau roi, a décidé de n'offrir de sépulture qu'à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre

_____________________ “Antigone” (1922) Tragédie Antigone explique à Ismène que, malgré l'interdit de Créon, elle va aller rendre les honneurs funèbres à Polynice («Le temps où je dois plaire aux morts est plus considérable que celui où il me faut plaire aux vivants»). Créon, face au peuple, confirme la justice de sa décision, mais un garde annonce qu'on a rendu les honneurs à Polynice. Créon tonne contre l'anarchie, contre l'ignoble argent qui achète des traîtres. Mais déjà on amène Antigone coupable

Laïos). Ce monstre dévore ceux qui ne peuvent résoudre son énigme : « Quelle est la créature qui marche à quatre pattes le matin, à deux à midi, à trois le soir, et est la plus faible quand elle en utilise le plus ? ». Comme Laïos vient de mourir, Créon, frère de Jocaste, propose la main de sa sœur et le trône à celui qui saura répondre à la question et débarrassera ainsi la cité du Sphinx. Seul Œdipe comprend qu’il s’agit de l’homme. Il abat ainsi le monstre qui se jette du haut des remparts et s’écrase

deux jours j’aurai fini. TEXTE 3 Jean Anouilh, Antigone. [Les fils d’Œdipe se sont entre-tués pour obtenir le trône de Thèbes. Leur oncle, le roi Créon, a interdit, afin de donner l’exemple, d’enterrer le cadavre du frère jugé coupable, sous peine de mort. Or leur sœur, Antigone, a enfreint cet ordre. Elle comparaît ici devant son oncle. Créon aimerait bien ne pas avoir à la condamner à mort, mais l’obstination d’Antigone à revendiquer son acte et à dire « non » l’y oblige. Il tente alors

pour la résistance. Ce non-engagement lui sera reproché. Il se lance dans l'adaptation de tragédies grecques et obtient un nouveau succès avec Eurydice (1942). En 1944 est créé Antigone (1944). Cette pièce connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l'ordre établi en faisant la part belle à Créon. Ses défenseurs mettent au contraire en avant les qualités de l'Héroïne. À la libération, Anouilh continue d'écrire en alternant pièces "noires"

groupes (2 groupes de 7 et 2 groupes de 8). ▪ Distribuer à chaque groupe un résumé de texte, l’extrait qui l’accompagne, ainsi que le questionnaire Résumé et extraits proposés o Jean Anouilh, Antigone – affrontement d’Antigone et Créon (extrait) o Eugène Ionesco, La Cantatrice Chauve – Scène 1 o Albert Camus, Les Justes – Acte deuxième (extrait) o Samuel Becket, En attendant Godot – Acte premier (début) et acte deuxième (fin) ▪ Consignes o 1ère lecture 

noires. Les premières sont des comédies marquées par la fantaisie comme Le Bal des voleurs (1938) alors que les secondes montrent dans la gravité l'affrontement des « héros » entourés de gens ordinaires en prenant souvent appui sur des mythes comme Eurydice (1941), Antigone (1944) ou Médée (1946). Après la guerre apparaissent les Pièces brillantes qui jouent sur la mise en abyme du théâtre au théâtre (La Répétition ou l'Amour puni en 1947, Colombe en 1951), puis les Pièces grinçantes, comédies satiriques

d'Œdipe (roi de Thèbes) et de ses descendants. Dans l'économie du cycle, Antigone est la dernière pièce, mais elle a été écrite avant les autres. Résumé Antigone fait part à sa sœur Ismène de son intention de braver l'interdiction émise par le roi Créon (leur grand-oncle) d'accomplir les rites funéraires pour leur frère Polynice — tué par son autre frère Étéocle lors d'une bataille où chaque frère voulait la mort de l'autre pour devenir roi de Thèbes et où chacun d'eux perdit la vie. Antigone risque

Le Voyageur sans bagages (1937), et La Sauvage (1938). L’auteur ajouta d’autres pièces à son palmarès et s’affirma comme l’un des plus grands dramaturges de son temps. Sa pièce Le Bal des voleurs (1938) et ses adaptations de tragédies antiques (Eurydice,1942, Antigone,1944) furent favorablement accueillies par le public. Après la libération de la France, Anouilh divisa ses productions théâtrales en plusieurs catégories, selon leur degré de pessimisme : pièces noires, roses, brillantes, grinçantes

étions alors en train de vivre »[4]. Inspiré du mythe antique, mais en rupture avec la tradition de la tragédie grecque, le personnage d’Antigone (interprété par Monelle Valentin) devient l'allégorie de la Résistance s'opposant aux lois édictées par Créon / Pétain qu'elle juge iniques. Alors que la première est un échec, Antigone deviendra avec le temps l'œuvre la plus emblématique (et la plus jouée) de l'auteur. À la Libération, Anouilh s'érige contre l'épuration. Tentant de sauver la tête de Robert