Destin De Meursault

personnage est ainsi désincarné et a perdu de son épaisseur physique pour en gagner psychologiquement. Des romans vont au bout de cette idée comme en attendant Godot de Beckett, où on parle de dépsychologisation. On voit ainsi que la notion de personnage destiné à créer l’illusion d’une réalité chez le lecteur évolue et devient une simple conscience. Cependant, le personnage reste essentiel au roman. En effet, même si les auteurs modernes du Nouveau Roman cherche à démonter les mécanismes de la

malgré cette accroche peu engageante, c'est qu'il est intrigué par cette rencontre, par le couple improbable qui va se former. Leur amour sera voué à l'échec, mais n'est-ce pas le lot de bien des couples de la vie ordinaire ? Tous ces personnages aux destins ordinaires ou chaotiques rencontrent la compréhension, voire la compassion des lecteurs. 2. Des antihéros Certains personnages se distinguent même par leur absence de qualités, leur absence d'héroïsme. C'est le cas de Bardamu, le héros du roman de

n’est-elle pas plutôt dans la complexité de ses facettes, plus proches de la vie réelle et imparfaite ? Dans un premier lieu, un personnage qui doute ou qui fait les mauvais chois est plus « humain » qu’un personnage qui réussit tout, car on suit un « destin » en formation dans un roman. Par exemple dans Voyage au bout de la nuit, de Céline, lorsque Barmadu raconte son expérience de la première guerre mondiale, nous nous sentons plus dans la réalité des faits que dans une histoire dites « parfaite »

la peur. » = L’accumulation des vertus montre le nihilisme de Caligula, c’est-à-dire le fait qu’il ne croit plus en rien chez l’homme. Il est confronté à ce que Camus appelle « le sentiment de l’absurde » : comme les autres personnages de Camus (Meursault, Sisyphe)4, il est face à un monde qui ne signifie rien, il ne comprend pas quelle est sa place en tant qu’homme dans ce monde. Sa cruauté est une forme de révolte, une tentative de retrouver sa liberté en laissant libre cours à tous ses désirs.

célébration d’une nature indifférente à l’homme dont il n’est pas le propriétaire mais l’une des parties seulement, expérience ambiguë entre accord profond et divorce) L’Étranger, le meurtre de l’Arabe (le meurtre « spontané » auquel la nature pousse Meursault ) L’Étranger, la compréhension de la « tendre indifférence du monde » après la confrontation avec l’aumônier (une communion sensible est possible avec la nature : l’attachement à la vie terrestre s’exprime à travers la jouissance sensorielle du

Individu qui joue un rôle plus ou moins important dans un récit. Le personnage est une notion difficile à cerner. Dans le roman traditionnel, il est assimilé à une personne : ses traits naissent de l'imagination d'un écrivain (personnage fictif, ex. : Meursault dans l'Étranger, d'Albert Camus) ou sont empruntés à l'histoire (personnage historique, ex. : Richelieu dans les Trois Mousquetaires, d'Alexandre Dumas). Souvent, il présente une nature mixte, lorsque l'auteur, s'inspirant d'un personnage ayant véritablement

souvent, l’unique manière acceptable pour purger leurs pêchers n’est autre que la mort elle-même. Nombre de personnages se livrent à leur fin, acceptant leur destin, à l’image de Meursault dans l’Etranger, d’Albert Camus, qui tout au long du livre semble indifférent à ce qui lui arrive, jusqu’à la veille de sa peine de mort où il assume enfin son destin. Julien Sorel, personnage du célèbre roman Le Rouge et le Noir, de Stendhal, face au bilan de sa vie, refuse de répondre aux appels des deux femmes qui

voyageurs de l’Impériale, vision sombre de la société française à l’aube de la première guerre mondiale, avec la déchéance de Pierre Mercadier mourrant pendant l’été 1914 B. Observation de l’homme - - Lire un roman : s’interroger sur la pertinence du destin de l’être humain. Voir les romans qui offrent une vision particulière du déterminisme par exemple (Zola, le naturalisme dans Thérèse Raquin, aspect expérimental du roman), ceux qui décrivent un anti-héros (dénoncer la passivité de l’homme avec Frédéric

la paix dans l'âme. Ainsi l’homme ne doit pas se plaindre de sa condition, il ne doit pas se lamenter sur l’“absurde“ et sur la création mal faite, il doit d’abord accepter le monde tel qu’il est et lutter contre l’injustice et le malheur. Meursault, dans l'Etranger, représente un homme qui vit en plein absurde, face à une société qui refuse totalement le hasard, la contingence (voir ce terme ). Cette société essaie d'établir des liens logiques réconfortants entre tous les événements réunis

Résistance dans le réseau «Combat», pour des missions de renseignement et de journalisme clandestin. Surtout, il travaille déjà à ce qu'on peut nommer le «cycle de l'absurde». De 1940 à 1945, en trois œuvres majeures, une philosophie s'élabore. Meursault, dans l'Étranger, tue un Arabe presque par hasard et éprouve dans sa cellule l'indifférence du monde. Au théâtre, c'est Caligula, incarné par Gérard Philipe, qui entend pousser l'absurdité des choses jusqu'à susciter la révolte. Le Mythe de Sisyphe