Distanciation Du Comique Et Du Tragique

1573), Gurin de La Pinelire (Hippolyte 1635), Gabriel Gilbert (Hippolyte 1647) et Mathieu Bidar (Hippolyte 1675), qui sinspiraient tous de Snque, layant dailleurs suivi de trop prs pour que Racine ait cherch chez eux ce quil pouvait trouver chez le tragique latin. Cependant, Garnier envisageait le suicide dOenone, et crivait en chrtien engag Gilbert et Bidar, sils avaient fait lun et lautre de Phdre la fiance de Thse, non plus son pouse, dnaturant ainsi lessentiel du drame, avaient attnu la violente

Condillac en 1744. En 1745, il publia sa traduction de l’’’Essai sur le mérité et la vertu’’ de Shaftesbury. Son mariage n’était pas heureux car, si l'amante séduisit, l'épouse lassa. Il la nommait tantôt « Nanette », tantôt « Tonton », ce qui est comique... mais il a dit aussi, à propos de leur couple, des choses féroces : « Il n'y a plus personne ici. Nous rôdons, Madame Diderot et moi, l'un autour de l'autre ; mais nous ne nous sommes rien. » S'il se défendait de jamais fréquenter les filles publiques

» C’est précisément ce que nous montre Sartre à travers le personnage de Canoris. En effet, selon Canoris, il faut saisir le moyen qui leur est donné de se libérer afin de continuer leur engagement politique et d’améliorer le monde. Malgré la fin tragique de cette pièce, Sartre donne à voir une dimension concrète et crue de l’engagement55. Lors de la première représentation, les scènes de tortures étaient montrées en direct afin que les auteurs de ces crimes commis pendant la guerre ne puissent pas

un c�notaphe de vert gazon et deux autels consacr�s pour le pleurer toujours.� (ce que Racine reprit au vers 944) ; elle retrouve son �poux en son fils�: �Tels �taient ses yeux, ses mains, son visage� (ce que Racine reprit au vers 653). Tendre et tragique, elle garde sa dignit� dans son exil et sa servitude. Le ton de m�lancolie d�licate et nuanc�e est d�j� le m�me que chez Racine. On trouve aussi l�id�e de la passion d�Oreste, meurtrier de Pyrrhus par amour pour la femme qu�on lui a ravie. Mais iI

devient fascinante car elle est évoquée par sa fille. C’est en grande partie le regard de l’enfant qui permet à ce personnage en apparence banal de sortir de l’ordinaire. Dans Les Raisins de la colère de Steinbeck, Man devient l’égale des héroïnes tragiques. Même un auteur naturaliste comme Émile Zola cède parfois à cette tentation. Dans Nana, le personnage éponyme devient lui aussi fascinant par sa capacité à séduire puis à détruire la majorité des hommes du roman. Nana est même assimilée, à la fin

complétives, énumérant des états où la conscience est diminuée, révèle l’émotion extrême du personnage : on est ici encore au style indirect libre et les pensées de Duroy se bousculent. Paradoxalement, cette confusion se traduit par un processus de distanciation chez le personnage : il ne se préoccupe plus du déroulement du duel, la chance pour le choix des pistolets le rend indifférent. Il voit son adversaire mais n’en donne aucun portrait précis. Seule l’obsession du coup de feu subsiste. II. Une

rappelait l'importance de la trace, de l'objet, de la mémoire. Et j'ai écrit Inventaires : trois femmes, trois objets, les histoires, la grande et les petites. Mon amour du fait divers a nourri, nourrit chaque écriture. Sa dose de réel, son rapport au tragique, son aspect épique, gonflent, grandissent le drame, proposent un terrain idéal pour explorer cette langue qui va devenir un de mes objectifs principaux. Ce parler de la rue, ces grammaires chaotiques. Le journal quotidien est épluché, découpé, rangé

à être connu de lui, mais un droit égal à être pour lui objet de jouissance ». 9. La « familiarisation » est une forme raffinée de camouflage de la distanciation.  « La cause principale de la familiarisation est la distanciation elle-même. (…) En réalité, sa principale réussite est d’avoir dissimulé les causes et les symptômes de la distanciation, tout comme le malheur que celle-ci avait entraîné ; d’avoir ôté à l’homme, que l’on a aliéné de son monde et auquel on a aliéné son monde, la capacité

civilisation, aux hommes et à leur société. Elle se définit comme une action, une force agissante, comme une révolte contre toute forme de soumission ou d’acquiescement. Elle “vise” la tyrannie, la barbarie, la discrimination. Qu’il s’agisse des Tragiques d’Agrippa d’Aubigné qui “vise” les guerres de religion qui “afflig[ent]” la France, des Châtiments de Victor Hugo qui “vise” et ridiculise Napoléon III, de La Diane Française d’Aragon, ou des “Feuillets d’Hypnos” de René Char, les mots deviennent

complétives, énumérant des états où la conscience est diminuée, révèle l’émotion extrême du personnage : on est ici encore au style indirect libre et les pensées de Duroy se bousculent. Paradoxalement, cette confusion se traduit par un processus de distanciation chez le personnage : il ne se préoccupe plus du déroulement du duel, la chance pour le choix des pistolets le rend indifférent. Il voit son adversaire mais n’en donne aucun portrait précis. Seule l’obsession du coup de feu subsiste. II. Une scène