Distanciation

La distanciation est une expression employée par Brecht pour désigner l'effet par lequel l'acteur se dissocie de son personnage, créant une distance entre le spectacle et la salle, afin d'obtenir du public une attitude critique. S'opposant à l'identification de l'acteur à son personnage, elle produit un effet d'étrangeté par divers procédés de recul, comme l'adresse au spectateur. Ce dernier procédé est adopté par Jean Anouilh dans son adaptation de la pièce théâtrale Antigone de Sophocle. L’œuvre

psychologie. C'est ce que je considère comme étant être une illusion parfaite de la vie réelle sur scène. Au contraire de cette méthode, Brecht a créé une autre méthode, ayant une approche différente du théâtre : celle de la distanciation théâtrale dit la « Distanciation Brechtienne ». Cette méthode consiste à distancier le comédien de son personnage pour ainsi distancier le spectateur des comédiens. Cela s'applique par une séries de procédés comme des adresses au public, le jeu des comédien directement

de tels personnages ne doit pas être d’incarner ce personnage mais de porter sur lui un jugement actif. » Danilov, 1930. Jeu tout à la fois « démonstratif, primitif et absolument réel, cherchant à montrer et démontrer l’essentiel. » Evoque la distanciation brechtienne (qu’il ne théorie qu’au cours des années 30) Le théâtre russe des années 20 initie un type de jeu épique que le théâtre allemand des années 30 s’attachera à codifier et à duper. Un jeu très physique qui annonce la « biomécanique »

Shakespeare, au XVIIIe siècle, Samuel Johnson : « La vérité est que les spectateurs sont toujours dans leur bon sens et savent, du premier acte jusqu’au dernier, que la scène n’est qu’une scène et que les acteurs ne sont que des acteurs. » b- La distanciation brechtienne a théorisé le combat contre l’illusion : le spectateur ne doit jamais oublier qu’on est au théâtre, de même que l’acteur n’oublie pas qu’il « joue » un rôle, qu’il n’ « est » pas le personnage. c- L’échec du réalisme au théâtre - Le

faire oublier ces différents artifices aux spectateurs . Le jeu des acteurs avec leurs voix , leurs gestes , la danse , la musique contribuent au spectacle pour un effet ou des effets de distanciation comme dans la mise en scène des caprices de Marianne en 1994 où Lambert Wilson fait un effet de distanciation pour annoncer l’arrivée d’ Octave par une musique désagréable à écouteur . On dit alors que c’est une musique dissonante . Pour Jean Vilar , le comédien digne de ce nom ne s’impose pas au

Jean-Jacques Lemêtre qui rythme en direct et sans discontinuité le parcours tragique de la pièce, ou qu'il s'agisse de la mise en scène de Mnouchkine, proprement révolutionnaire. En effet, celle-ci est fondée sur une adaptation rafraîchissant de la distanciation brechtienne : chaque personnage devient une marionnette, accompagnée systématiquement par son maître, vêtu de noir, qui dirige chacun de ses mouvements. Chaque personnage est donc toujours double, suivi par son ombre. L'immense plateau est à la

Le petit chaperon Uf 2 Le réalisme « brut » de Suzanne Lebeau Salvador : la misère, la mort, la séparation Des mots simples, un univers proche du réel Le bruit des os qui craquent : pourquoi pour un public > 11 ans 2. Identification, distanciation, quel plaisir en retire le jeune spectateur ? TROISIEME PARTIE : comment passer à la mise en scène et comment le message est –il reçu par les enfants ? 1. Des héros enfantins ? 2. Quelle mise en scène ?

les circonstances, une représentation n'est jamais la même car les comédiens ne sont pas exactement les mêmes d'un jour sur l'autre, le public non plus n'est pas le même, alors le jeu d'un comédien ne doit pas être le même. L'utilisation de la distanciation brechtienne a permis a Pippo Delbono de nous faire passer ces émotions, de nous montrer, avec une telle simplicité mais également une telle sincérité, les sentiments qui le traversent. Je pense que la catharsis (“purification éprouvée par les spectateurs

il reproche surtout à ce théâtre de rendre irréel et hors de portée de l'intervention du spectateur le réel qu'il représente : Puisque le monde "réel" est aussi "illusoire" qu'un théâtre, il est "vide" et "vain". On ne peut agir sur lui. La "distanciation brechtienne" s'inscrit pourtant dans la continuité d'une théâtralisation propre au théâtre dans le théâtre, mais sa perspective est inverse et sans ambiguïté : il s'agit de montrer que le réel n'est pas "naturel" mais "historique" et "idéologique"

rend directement compte de l'avantage que cela représente: les acteurs connaissent leur scène par cœur, ils l'utilisent pour avoir un contact avec le public de manière très naturelle, sans détourner notre attention de l'histoire. On reconnait la distanciation typique de Brecht à plusieurs reprises. Tout d'abords, les dialogues empêchent tout simplement le spectateur de s'identifier à un personnage. On entend les pensées des personnages à certains moments, et ils s’adressent au public à plusieurs reprises