Du Bellay O Beaux Cheveux

| |Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés, |On voit mourir toute chose animée, |Je vis, je meurs : je me brûle et me noie. |Tout aussitôt que je commence à prendre |Diane étant en l’épaisseur d’un bois, | |Ô chauds soupirs, ô larmes épandues, |Lorsque du corps l’âme subtile part : |J’ai chaud extrême en endurant froidure : |Dans le mol lit le repos désiré, |Après avoir mainte bête assenée, | |Ô noires


 Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
 Et plus que l’air marin la doulceur angevine. Joachim Du Bellay (1522-1560) Commentaires: Ce poème est un extrait du recueuil intitulé „Les Regrets“ (1558) que Du Bellay a écrit alors qu'il se trouvait en voyage à Rome où il s'était rendu, car il rêvait de voir la grandeur de l'Italie avec ses vestiges de l'Antique. Or pour Du Bellay ce fût un exil difficile. Ce poème est un sonnet composé de deux quatrains et de deux tercets. Dans ce poème

amis que j'ai perdus ! Campagne d'Arpajon ! solitude riante Où l'Orge fait couler son onde transparente ! Les vers que ma main a gravés Sur tes saules chéris ne sont-ils plus encore ? Le temps les a-t-il enlevés Comme les jeux de mon aurore ? Ô désert ! confident des plus tendres amours ! Depuis que j'ai quitté ta retraite fleurie, Que d'orages cruels ont tourmenté mes jours ! Ton ruisseau dont le bruit flattait ma rêverie, Plus fidèle que moi, sur la même prairie,  Suit constamment

DU BELLAY Joachim 1 www.comptoirlitteraire.com présente Joachim DU BELLAY (France) (1522-1560) Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées (en particulier les sonnets ''France, mère des arts'' [page 31] et ‘’Heureux comme Ulysse…’’ [page 36]). Bonne lecture ! http://www.comptoirlitteraire.com/http://www.google.ca/url?sa=i&source=imgres&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0CAwQjRwwAA&url=http%3A%2F%2Fwww.zcorrecteurs.fr%2Fforu

l'éloge funèbre. • Élargissement : Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Anne d'Angleterre. • Évaluation.  Étude de texte : Victor Hugo, discours prononcé aux funérailles de Balzac.   Séance 7.   Le contre-blason Du Bellay, Ô beaux cheveux... • Définition du genre. • Procédés : antiphrase, antithèse, ironie, oxymore. • Écriture d'invention : Écrivez le contre-blason répondant au Blason du beau tétin de Marot. • Recherche lexicale : charge, diatribe, épigramme

que le marbre dur me plaît l’ardoise fine : Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l’air marin la doulceur angevine. Joachim Du Bellay (1522-1560) Les regrets, 1553 Mosaïque au musée du Bardo à Tunis J'ay voulu voyager, à la fin le voyage J'ay voulu voyager, à la fin le voyage M'a fait en ma maison mal content retirer.

travail comporte une compilation de dix poèmes sur le thème de la fuite du temps. Chaque poème est précédé d’une introduction expliquant le choix et des éléments biographiques sur l’auteur. Sommaire Page 4: Les Antiquités de Rome de Joachim du Bellay Page 5: Comme on voit sur la branche de Pierre Ronsard Page 6 : Marquise, si mon visage… de Pierre Corneille Page 7: Le lac d’Alphonse de Lamartine: Page 9:L’horloge de Charles Baudelaire : Page 10: Automne malade de Guillaume

Antiquités de Rome de Du Bellay au roi Henri II par ex.), de puissance politique et militaire, mais aussi de raffinement artistique (goût pour les arts : François Ier fait travailler des artistes italiens en France) et amoureux… (la strophe citée y fait clairement allusion, avec les « baisers », la rime « lits » / « lis »… cf. importance de la poésie amoureuse à la Renaissance, sur le modèle du Canzoniere de Pétrarque). La « poète chétif » (v. 5) peut faire écho à un auteur comme Du Bellay, qui emploie souvent

amie, est un lieu saccagé Par la griffe et la dent féroce de la femme. Ne cherchez plus mon cœur ; les bêtes l’ont mangé.   Mon cœur est un palais flétri par la cohue ; On s’y soûle, on s’y tue, on s’y prend aux cheveux ! — Un parfum nage autour de votre gorge nue !...   Ô Beauté, dur fléau des âmes, tu le veux ! Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes, Calcine ces lambeaux qu’ont épargnés les bêtes ! Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857) Le sonnet de Félix Arvers ou tentative

couronnée d’une longue chevelure fauve, emmêlée et crespelée, tombant sur ses épaules ») Champfleury a dit d’elle qu’elle était la sœur d’une guitariste, qu’on pouvait les rencontrer dans les cafés des Champs-Elysées, qu’elle avait de magnifique cheveux longs et blonds, une « mélancolique figure » et a sous- entendu qu’elle sacrifiait sur les autels de Lesbos => grand intérêt pour Baudelaire ! (probablement assez avenante avec ses poétiques adorateurs) Peinte par Deroy : La Mendiante rousse