Ernest Gellner

d'autres termes, la nation est une construction culturelle et historique dont l'Etat est partie prenante. Ernest Renan : « l'homme n'est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaines de montagne. Une grande agrégation d'hommes, saine d'esprit et chaude de cœur, créé une conscience morale qui s'appelle une nation ». Ernest Renan critique la vision primordialiste de la nation qui serait qu'une langue commune, ce que l'on appelait

contractualiste de la nation. Donc remise en cause avec la création du ministère (récemment réorganisé) de l'immigration et de l'identité nationale en 2007. c) La Nation comme fiction, produit du nationalisme.( Nation et Nationalismes. E. Gellner; Nations et nationalisme depuis 1780, E. Hobsbawm) La déconstruction des conceptions traditionnelles de la nation comme entité universelle et intemporelle. Le nationalisme et les nations: des produits issus de constructions historiques

carte d’identité française, parler français ou encore être né en France ne nous donne pas directement accès à l’identité nationale. Je ne sais pas faire d’espace autrement que comme cela. Celle-ci ne peut se développer que dans un état nation. Ernest Renan, historien français, écrivait à ce propos « La nation est un plébiscite renouvelé tous les jours ». Il voulait entendre par là que seuls des individus qui considèrent avoir une appartenance commune, c’est-à-dire un passé et des origines communes

lever « les barrières de la communication », ainsi que le sociologue Ernest Gellner l’avait montré dans Nations et nationalisme. Cependant, l’analogie entre constructions nationales et construction européenne trouve une limite dans la différence entre intégration verticale et intégration horizontale. Suivant le schéma classique des constructions nationales, c’est-à-dire suivant le « principe nationa¬liste » au sens de Gellner, l’unification culturelle de l’espace national a été menée sur la voie

nation allemande «  discours de la nation allemande » (1908). C'est une communauté objective définie par la langue, le sang, ou la race, l'appartenance national ne peut être perdu ou gagné. Conception ethnique de la nation La conception française par Ernest Renan, philosophe et historien français, à la conférence de la Sorbonne en 1882, « l'existence d'une nation est un plébiscite de tout les jours », le fait d'appartenance, c'est la volonté d'appartenance, la volonté est la seule chose importante,

corrigé sur Flux, circulations et transferts. Patrick Cabanel dans La question nationale au XIXe siècle, collection Repères, La Découverte, 1997, présente l’analyse de Gellner, spécialiste de la question nationale, qui va dans le même sens et que je vous livre pour apporter de l’eau à votre moulin : « Pour Ernest Gellner, la société industrielle apparue au XIXe siècle est la seule qui pouvait nourrir le nationalisme, lequel préexisterait partout aux nations. La nation n’est-elle pas ce qui

la collectivité territoriale de Corse, Journal officiel du 14 mai 1991, p. 6350, Rec. p. 50.  Documents :  SIEYES Emmanuel - Joseph, Qu’est-ce que le tiers état ?, janvier 1789.  ERNEST Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, IIIème partie, Conférence prononcée à la Sorbonne le 11 mars 1882 par Ernest Renan, en réponse au «Discours sur la nation allemande », de Fichte.  GOHIN Olivier, « L'évolution du statut de Mayotte au sein de la République française : aspects constitutionnels (commentaire

NATIONALE 61 © nelles, locales), et de conférer par làmême une "fin" éthique universelle à la multiplicité des pratiques et des échanges dans lesquels ces mêmes in dividus se conçoivent comme sujets (ce qu'en somme, dans un autre contexte, Ernest Gellner appelle "a Terminal Court of appeal") (7). Alors l'histoire moderne nous présente deux grands modèles concurrents d'institu tion totale : l'institution religieuse et l'institution nationale. Chacune des deux est authentiquement hégémon ique, ce

la formation d unités politiques faisant correspondre frontières territoriales et frontieres culturelles/ethniques -Logique économique, developpement du capitalisme, homogénéisation des regles de droit, prédictabilité sur tout le territoire Ernest Gellner, creation d un appareil burocratique. Ce qui permet de nationaliser la société. - Centralisation institutionelle (N. Elias) Dans le cas de la France, l etat va mettre en place un appareil fiscal qui crée l homogeneité d un meme pouvoir administratif

d’annexion par la germanité ethnique, linguistique et culturelle de l’Alsace, « tardivement » rattachée à la France. -Cette conception ethnicisée de la nation provoque la riposte immédiate des historiens français principalement Fustel de Coulanges et Ernest Renan. Pour Fustel de Coulanges, « ce n’est ni la race, ni la langue qui fait la nationalité », c’est la volonté de vivre ensemble pour reprendre la célèbre formule de Renan prononcée dans sa conférence « qu’est-ce qu’une nation ? » -« Une nation