Faire Rire En Instruisant

a pour effet de rendre la scène plus émouvante dans le but de toucher le lecteur. La communion d’âme que cherche à établir le narrateur d’un récit écrit sur un ton pathétique est déjouée dans ce passage au détriment d’un ton comique qui suscite le rire. L’arrivée imprévue de Saint-Pouange au milieu d’une scène funèbre est burlesque puisque sa présence sur les lieux est motivée par le désir d’assouvir ses ardeurs. Le comique naît de la confrontation de deux programmes narratifs opposés : le sous-ministre

plaire , instruire et émouvoir ( placere , docere et movere).La comédie doit corriger les mœurs par le rire ( Castigat ridendo mores). Dans son premier placet au roi sur Tartuffe , Molière reprend cette célèbre formule latine : « Sire , le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant , j’ai cru que , dans l’emploi où je me trouve , je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer ,par des peintures ridicules , les vices de mon siècle. ». La tragédie, quant à elle , doit

sombre. Le décor représente une salle de marronniers, dans un parc, des arbres plantés en ordre symétriques, le fond est une clairière ornée, un siège de gazon sur le devant. Rappel de l’intrigue qui conduit ici Figaro, le soir de ses noces à faire les 100 pas en pleine nuit : le mariage de Figaro et de Suzanne a été réglé à la fin de l’acte III ; l’acte IV a été en partie rempli par des cérémonies, défilés, danses qui s’y rapportent. Mais, chemin faisant, toute une intrigue a été ourdie et Figaro

peut-être la seule est d'amuser en instruisant." Préface du Mariage de Figaro. Beaumarchais se place sous l'égide de Molière et il semble voir dans le comique le genre le plus adapté aux temps nouveaux parce que c'est un genre pour lui loin des outrances irréalistes de la tragédie. La préface de La Mère Coupable : le ton et la risée sont totalement différents. Aux pirouettes de style s'oppose le registre sensible et vertueux, la pédagogie des larmes succède à celle du rire. "On est meilleur quand on

exemple, tenta aussi l’expérience- s’impose à Vercors de manière naturelle : « Je ne me croyais pas un écrivain de théâtre (…). Or, Les Animaux dénaturés, parus en 1952, ont passionné les gens de théâtre, des deux côtés de l’Atlantique, au point de faire l’objet de cinq adaptations successives »( propos recueillis par J-C Jaubert). Les dramaturges se heurtent aux difficultés de la transposition au point d’abandonner le projet et Vercors en conclut que « l’homme le mieux placé pour surmonter [les difficultés]

et faire périr les frères à une même bataille. Jeune Soyecour(1) ! je regrette ta vertu, ta pudeur, ton esprit déjà mûr, pénétrant, élevé, sociable, je plains cette mort prématurée qui te joint à ton intrépide frère, et t'enlève à une cour où tu n'as fait que te montrer : malheur déplorable, mais ordinaire ! De tout temps les hommes, pour quelque morceau de terre de plus ou de moins, sont convenus entre eux de se dépouiller, se brûler, se tuer, s'égorger les uns les autres ; et pour le faire plus

fonction ludique, Beaumarchais a pu le placer au centre de sa dramaturgie et en faire une fin en soi, en visant « l’accumulement » des traits et des jeux verbaux brillants, il a conçu une dramaturgie de l’instant, de l’effet présent, dans laquelle les articulations du texte, voir sa cohérence deviennent secondaires. Tout cela entraîne une révision complète des mécanismes de la comédie classique, il a non seulement inventer un rire d’une nature très particulière, mais il a contribué à ouvrir le théâtre sur

scènes comiques pour leur donner succès théâtral mérité. A partir de ces deux traditions vont se développer les farces : petits textes d’abord puis véritables pièces de théâtres ancêtres des comédies modernes. Rien de sérieux, il s’agit de faire rire (on retrouve thèmes empruntés aux fabliaux –misogynie– et goût calembours obscènes). Farce du cuvier (milieu du XVe) : habile variation sur le thème de la « femme qui porte la culotte » au grand dépit de son mari, ravi de trouver une occasion

historique et de la contemporanéité du glanage en filmant grâce à sa petite caméra, qui remplace son œil, les glaneurs, ce qui accentue le côté réaliste du documentaire. Le documentaire renseigne sur un sujet donné, celui d'Agnès rempli ce rôle en nous instruisant avec les nombreuses références littéraires ou juridiques. Ce qui nous permet d'être renseigné par des passages du Code civil concernant le glanage, ou encore voir des tableaux comme celui de Jean-François Millet peint en 1857 s'intitulant «Des glaneuses»:

justice française de lors est alors révélée. Harpagon exprime dans la scène 7 de l’acte 4 ses souhaits a l’égard du voleur de sa cassette : « Allons, vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des potences et des bourreaux ! Je veux faire pendre tout le monde ; et, si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après ». La violence de ses propos donne une vision très brute de la punition réservée aux truands. Il n’hésite également pas à menacer tous ceux qui l’entourent des pires