Forêt des rêves bleus

l’indolence, à la tendance à la paresse, qu’il constatait chez sa maîtresse? L’expression évoque à la fois une attitude, un climat, des milieux divers : elle fait penser au boudoir de la femme aimée, et prépare «l’alcôve obscure», mais plus encore la «forêt aromatique» où des femmes langoureuses se préparent à l’accueil des voluptés calmes. Le poète réussit ainsi à s'évader de lui-même. D’où, au vers 3, une dernière exclamation d’un seul mot : «Extase !», mot au départ de valeur toute religieuse mais

se dit la jeune femme en déposant un baiser sur les beaux pétales brillants. Aussitôt la fleur s’ouvrit, faisant apparaitre en son cœur, une minuscule fillette .Elle avait un ravissant visage. Avec des cheveux blancs comme les blés et des yeux bleus comme des bluets ! - Ah ! Quel bel enfant ! S’exclama la jeune femme émerveillée. - Mais, elle n’est pas plus grande que la moitié de mon pouce ! S’est égal va ! Je l’appellerais Poucette. La jeune femme coucha la petite Poucette dans une coquille

aussi caractérisé pas un mal vivre, des poètes mal dans leur peau, dans leur siècle et avec les autres, ils cherchent la fuite, ils méprisent les fausses valeurs de la société tel que l’argent… Et enfin, contrairement aux classiques, les romantiques rêves de contrés, de temps inaccessibles faute de ne pas pouvoir changer le monde radicalement. Les grand poètes de ce mouvement sont Chateaubriand, Baudelaire, Gautier, Hugo, Musset, Nerval et de Vigny. Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil

Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit ! Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons. Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot

paupières Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle s’engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel. Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses rêves en pleine lumière Font s’évaporer les soleils, Me font rire, pleurer et rire, Parler sans avoir rien à dire. Paul Eluard, Mourir de ne pas mourir. La chanson du mal aimé Un soir de demi-brume à Londres Un voyou qui ressemblait à

qui dans son court passage Se repose un moment à l’abri du vallon, Sur l’arbre hospitalier dont il goûta l’ombrage Avant que de partir, aime à graver son nom ! Vois-tu comme tout change ou meurt dans la nature ? La terre perd ses fruits, les forêts leur parure ; Le fleuve perd son onde au vaste sein des mers ; Par un souffle des vents la prairie est fanée, Et le char de l’automne, au penchant de l’année, Roule, déjà poussé par la main des hivers ! Comme un géant armé d’un glaive inévitable

entrouverts, Glissaient parmi les blocs superbes ; Et, colosses perdus dans ses larges contours, Les palmiers chevelus, pendant au front des tours, Semblaient d’en bas des touffes d’herbes. Des éléphants passaient aux fentes de ses murs ; Une forêt croissait sous ses piliers obscurs Multipliés par la démence ; Des essaims d’aigles roux et de vautours géants Jour et nuit tournoyaient à ses porches béants, Comme autour d’une ruche immense. - Faut-il l’achever ? dit la nuée en courroux. -

littérature. Grave accident cardiaque en 1997. Une oeuvre diverse et complexe: l'auteur est un érudit, les thèmes abordés sont variés. _ essais sur des écrivains du passé( Maurice Scève, La Bruyère) ou contemporains ( Michel Deguy, René-Louis des Forêts) _ essais sur la peinture (Georges de La Tour), sur la musique ( La leçon de musique, 1987), sur la sexualité, le langage, l'écriture... _ traités ( Les ombres errantes, 2002, prix Goncourt, Sur le jadis, 2002, Abîmes, 2002, Les paradisiaques,

et clame, Et qu'au firmament, Où l'ouragan erre, Rugit le tonnerre Formidablement. Paul Verlaine (1844-1896) Demain, dès l’aube Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi

bruit Voilà Paris que vous en semble ? Paul SCARRON (1610-1660) Sonnet sur la moisson d'un lieu proche de Paris Plaisirs d'un noble ami qui sait chérir ma veine, Mélanges gracieux de prés et de guérets, Rustique amphithéâtre où de sombres forêts S'élèvent chef sur chef pour voir couler la Seine. Délices de la vue, aimable et riche plaine ! On s'en va mettre à bas les trésors de Cérès, Que l'on voit ondoyer comme un vaste marets Quand il est agité d'une légère haleine. L'or tombe