Gargantua Fais Ce Que Voudras

sciencess’obscurcissait à mesure que notre savoir et notre puissance s’étendaient . « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », conseillait dans sa célèbre lettre le sage Gargantua à son fils Pantagruel. Jamais conseil ne semble avoir été aussi avisé pour l’humanité que nous sommes, car cette «  puissance humaine  » qui nous rend si fiers et parfois si

carnavalesque s’unissent et s’excluent mutuellement. Passer de la tradition orale des spectacles du carnaval à la tradition écrite du carnavalesque littéraire suscite et suppose la participation, mieux, la carnavalisation, du lecteur. A cette fin, le Gargantua de Rabelais, œuvre lue par Bakhtine, illustre le rapport étroit entre texte et lecteur. Ce lien permet d’aborder le dialogisme ; caractéristique essentielle du genre romanesque et de la réception littéraire. Catégorie qui échappe aux cadres fixes

Entommeures) - Il faut savoir bien lire pour pouvoir en retirer le message essentiel (La substantifique moelle) - Il faut avoir un savoir encyclopédique mais aussi utiliser sa raison et son expérience,Confronter ses idées est très important. (Lettre de Gargantua à Pantagruel) - Il faut apprendre les langues, les arts libéraux, les valeurs. (L'abbaye de Thélème) - Le progrès des connaissances donne une vision plus étendue du monde et va permettre à l'Homme de s'élever à la position des dieux. L'Homme va

livre et de l’écriture qui font partie, surtout le second, du contexte élargi de Bouvard et Pécuchet. Résonne pour la première fois dans la Correspondance le rire du Garçon, création collective (avec, entre autres, Alfred Le Poittevin) qui tient de Gargantua, de Prudhomme et d’Ubu. 1838 Flaubert lit Rabelais et Byron, « les deux seuls qui aient écrit dans l’intention de nuire au genre humain et de lui rire à la face », (à Ernest Chevalier, 13 septembre). Rabelais, à qui il consacre une longue dissertation

livre et de l’écriture qui font partie, surtout le second, du contexte élargi de Bouvard et Pécuchet. Résonne pour la première fois dans la Correspondance le rire du Garçon, création collective (avec, entre autres, Alfred Le Poittevin) qui tient de Gargantua, de Prudhomme et d’Ubu. 1838 Flaubert lit Rabelais et Byron, « les deux seuls qui aient écrit dans l’intention de nuire au genre humain et de lui rire à la face », (à Ernest Chevalier, 13 septembre). Rabelais, à qui il consacre une longue dissertation

anti-abbaye ( l. 1 à 17) 1- Une liberté totale (l.1 à 5)Dans cette abbaye, l’absence de règles saute aux yeux. Enumération :  l.2 à 3 Proposition subordonnée de temps : « Quand le désir leur venait » Impératif : « Fais ce que tu voudras » → implique un conseil 2- La volonté divine de tous les habitants (l.5 à 10)Onomastique de Thélème : Paix entre ces gens = volonté de dieuChamps lexical de la morale : « bien né […] bien instruits […] honnête […]

regretter quelque chose avant, ou désirer encore quelque chose après. » ; de même, Werther décrit le « moi » comme une prison, mais « il porte toujours dans le cœur le doux sentiment de la liberté ; il sait qu’il pourra quitter cette prison quand il voudra » ; René paraît plutôt exalté, mais trouve les chants du pâtre « mélancoliques » et se rappelle « que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste, lors même qu’il exprime le bonheur. » Quant au texte de Byron, certes il évoque également

notamment chez Erasme (« l’homme ne naît pas homme, il le devient ») ou chez Rabelais (… « parce que des gens libres, bien nés, bien instruits, ont par nature un instinct et aiguillon qui toujours les pousse à faire vertueux », on peut dire à Gargantua « fais ce que voudras »). La « philosophia christi » C’est Erasme (1469-1536) qui développe le plus ce thème. Son Manuel du soldat chrétien (1504) est une lettre à un ami courtisan qui veut quitter le monde pour devenir davantage chrétien ; au contraire,

aux autres démoulait les reins, avalait le nez, pochait les yeux, fendait les mandibules, enfonçait les dents en la gueule, décroulait les omoplates, sphacelait les grèves, dégondait les ischies, débezillait les faucilles." On retrouve dans Gargantua cette même jouissance que procure la création des néologismes. Ce délire verbal, extravagant aboutit ainsi à la création d’un langage en faisant appel au coq-à-l’âne, à l’illogisme, à la création de néologismes.... La grivoiserie

l’œil creux ; il traîne souvent de l’œuf dans ma barbe. Je ne la peignais pas autrefois, cette barbe ; mes doigts la fourrageaient et la maltraitaient, lorsque je songeais à mon impuissance et à ma misère. À présent, je la lisse et l’égalise… j’en fais autant pour ma tignasse, et l’autre dimanche, devant le miroir, en laissant tomber mes derniers voiles, je me suis surpris, avec une pointe d’orgueil, une pointe de bedon. Mon père était plus courageux, et je me rappelle avoir vu luire de la haine