Georges Duroy Destin Exceptionnel

réelle. Le vrai roman est comme une autobiographie du possible, le génie du roman nous fait vivre le possible, il ne fait pas revivre le réel.". Le personnage romanesque va souvent se voir attribuer des caractéristiques particulières comme un destin exceptionnel ou une personnalité hors du commun ce qui va susciter chez le lecteur l'envie de s'y identifier. Mais cela est-il possible ? La vie du personnage est-elle comparable à celle du lecteur en étant plus intense ? Nous verrons premièrement de quelle

de ce monde-ci. TEXTE 3 Maupassant, Bel-Ami (1885), deuxième partie, chapitre VIII, de « Georges posa son chapeau sur un fauteuil… » à la fin du chapitre, p. 305-306 En italique, lors de l’épreuve écrite du bac, le candidat trouve toujours une mise en situation qui lui permet d’avoir accès à un texte qu’il n’a souvent pas lu. Voici celle qui doit précéder le troisième texte du groupement proposé. Duroy, rédacteur à La Vie française, entre dans le bureau de Monsieur Walter, directeur du journal

LE PERSONNAGE DU ROMAN Sujet de dissertation : le personnage de roman doit-il être un personnage hors du commun-un héros- où doit-il appartenir à l'humanité commune ? Introduction I) Le héros admirable 1) un héros aux qualités exceptionnelles 2) des actes héroïques II) Le personnage ordinaire 1) ancrage du roman dans le réel 2) une identification du personnage par le lecteur 3) l'anti-héros III) Des personnages complémentaires 1) une personnalité complexe

implicitement proposée (thèse /antithèse/ synthèse).I - LE ROMAN A BESOIN DE HÉROS : • de destins exceptionnels (Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal) • de personnalités hors du commun (Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos) • de passions absolues (Des Grieux dans Manon Lescaut de Prévost) • le rythme romanesque et la nécessité de susciter l'intérêt obligent à rendre exemplaire le destin de personnages pourtant médiocres (Gervaise dans L'Assommoir de Zola). II - POURTANT

Kathleen Rowling, Harry Potter où nous trois héros sur sept décéderont. Non, le héros n'est pas doté de qualités exceptionnelles car il peut être décrit comme une personne immorale. Il peut être parfois quelqu'un de ce qui a de plus banal. Dans certains cas, le héros peut être manipulé ou persécuté. Parfois, il est noble ou d'apparence noble mais sans qualités exceptionnelles. De temps en temps, le héros est une personne qu'on n'aurait pas qualifiée comme telle. Enfin, il doit parfois rester

s’agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l’amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n’est ni plus beau, ni plus édifiant que le notre. Mais eux, du moins, courent jusqu’au bout de leur destin et il n’est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu’à l’extrémité de leur passion. »   Cette citation propose une définition assez classique de l’univers et des personnages de roman. Nous allons voir et discuter la définition

aussi de critiquer son fonctionnement. Dans Madame Bovary, Gustave Flaubert, maître du réalisme critique, penche vers le romantisme et fait preuve d’une certaine ironie dans certaines de ces œuvres afin de dévoiler son propre ressentit par rapport au destin pathétique des personnages. L’auteur dénonce également une jeunesse qui passe à côté de sa vie avec la figure d’un jeune anti-héros dans L’Education sentimentale. Etre écrivain neutre est tout bonnement impossible. Le roman s’alimente des ressentiments

toute une jeunesse1, ou Georges Duroy (Bel-Ami de Maupassant), et personnages moins connus, Claudius Ferjol (L’Arriviste d’Alcanter de Brahm), ou Paul Sainthy (L’Arriviste de Marc Stéphane). L’arriviste est un jeune homme qui veut sortir de sa condition, appartenir aux plus hautes sphères d’une société et y être reconnu, et qui, pour la pre- mière fois dans l’histoire, peut effectivement aller au bout de son désir. Ce personnage n’est plus un individu exceptionnel, mais un type, c’est-à-dire

commerce avec la satisfaction d’un général vainqueur. Georges Duroy dans Bel-Ami (Maupassant) à la fin : connaît un succès fulgurant au niveau des femmes et de sa carrière et anoblit son nom en Du Roy. C’est aussi l’archétype de l’antihéros. Julien Sorel dans Le Rouge Et Le Noir (Stendhal) à la fin : sa propre réussite et d’avoir su atteindre ses ambitions personnels et d’avoir lui-même choisi son destin (sous forme de « destin exceptionnel »). Mme de Merteuil dans Les Liaisons Dangereuses (Laclos)

ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu’au bout de leur destin. »  Si les héros romanesques ont notre langage, nos faiblesses et nos forces, ils s'inscrivent donc dans une continuité par rapport à nos réalités et relèveraient alors du commun. Mais le héros romanesque, c'est aussi le personnage principal, qui se distingue justement par ses qualités, ses actions exceptionnelles et son destin hors du commun. Un héros doit-il faire preuve d’héroisme ? C’est à dire d’un courage